Une délégation de Conservation Justice et de l’Union Européenne dans l’Ogooué-Ivindo et le Woleu-Ntem

18 novembre 20150
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Une délégation de Conservation Justice et de l’Union Européenne a été reçue la semaine dernière par le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Makokou avant de se lancer sur les routes de la province à la rencontre des populations victimes de l’exploitation forestière illégale et du non respect des engagements des entreprises forestières installées dans la région.

La délégation conduite par Luc Mathot, le directeur exécutif de l’ONG Conservation Justice, s’est rendue mercredi au Palais de Justice de Makokou où elle a été reçue par Alain Georges Moukoko, le Procureur de la République. Les deux parties ont évoqué les questions relatives aux missionx de l’ONG dans la province et de l’appui qu’elle peut apporter à l’action de la Justice en matière de lutte contre les crimes qui frappent la faune et la flore.

Résolument engagé dans la lutte contre l’exploitation illicite et massive des ressources forestières, Alain Georges Moukoko est devenu un allier de premier plan pour les défenseurs de l’environnement. Sa détermination à mettre fin à ce qu’il appelle à juste titre « le braconnage de la forêt » l’a déjà amené à placé sous mandat de dépôt, le 3 novembre dernier, le directeur provincial des eaux et forêts, Jean-Marie Minko et le chef de cantonnement d’Ovan Jean-Jacques Ekakamba mais aussi des exploitants chinois souvent peu inquiétés.

Après cette rencontre qui a eu lieu mercredi dernier, la délégation de Conservation Justice et de l’Union Européenne est allée à la rencontre des communautés villageoises victimes de l’exploitation forestière illégale et du non respect des engagements des sociétés forestières. Entre autres arrêts, le village Laboka où l’expérience de la création d’une forêt communautaire a été un véritable échec, favorisant déchirures et conflits au sein de la communauté. Même si l’ONG Conservation Justice ne s’occupe pas des forêts communautaires, elle a invité les populations à beaucoup plus de vigilance pour que ces forêts ne deviennent pas des occasions d’exploitation forestière illégale dont elles ne tireraient aucun profit.

La délégation s’est ensuite dirigée vers le Woleu-Ntem où l’exploitation forestière illégale est massive. Certains villages tels que Zanangüé sont aujourd’hui totalement divisés par le fait de l’action de certains exploitants forestiersqui oeuvrent dans l’illégalite, dont Emmanuel Nkoulou contre lesquels les populations ont porté plainte. Ils se posent aussi des questions et se plaignent sur le manque de réaction de la direction provinciale des Eaux et Forêts. Son directeur, Landry Joseph Nkéyi, a par ailleurs été suspendu par décret du chef de ce département ministériel la semaine dernière.

Conservation Justice

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