Derrière le Camp de police : la démolition a commencé

7 août 20140
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Ce mercredi 06, une opération de démolition a eu lieu à Akémi Ndjogoni au lieu dit Camp de Police, un quartier de Libreville. Les familles se plaignent d’avoir été surprises par le jour d’exécution, vu qu’à la base, elles avaient été prévenues de l’opération, mais pour une date ultérieure, ont-elles exprimées.

« Ils avaient parlé du 18 de ce mois tel qu’écrit dans les journaux. Mais aujourd’hui on-est surpris de voir les engins détruire nos maisons avec toutes les affaires à l’intérieur » s’est lamentée une jeune victime dont la maison familiale venait d’être détruite. En effet, s’étant rendu sur les lieux de l’opération, l’équipe de Gabonews a pu constaté la funeste image de familles cherchant désespérément de retrouver quelques biens matériels dans les décombres de bétons tassées au passage de la grue du Géni Militaire.

Selon certains habitants du même quartier, un projet visant la construction d’une voie routière est prévu sur ce site. Et c’est depuis le mois de mars que les populations avaient été approchées par les pouvoirs publics pour leur faire part de cette communication. Ayant ensuite perçu des indemnités comme le veut la norme sociale face à un tel projet, les bénéficiaires n’ont malheureusement pas tous quitté le site. Quoiqu’il semblerait avoir un malentendu sur la période de délai.

Dans tous les cas, l’évidence est là, la démolition a belle et bien eu lieu et on ne peut que constater la ruine des domiciles. Aussi, tout en compatissant à la situation des familles sinistrés, on ne peut manquer de leur reprocher une part de responsabilité car, a estimé un autre habitant du coin, « le délai du 18 est une histoire. Ils ont perçu l’argent et l’ont utilisé à d’autres fins que de penser à partir ».

Tout de même, les questions de l’adéquation entre la somme des indemnités face aux investissements des familles, ainsi que celle des sites de relogement ont été soulevées par les populations. Sachant qu’il est très difficile de trouver des terrains à Libreville, l’Etat ne devrait-il pas anticiper sur cette problématique pour faciliter la tache aux populations sonnées de partir d’un site.

Alfred Angoué

GN/14

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