Amélie Garcia MEDZA MBA : "La JIC doit être instituée par un décret en vue de lui donner une valeur juridique"

11 juillet 20190
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La Journée internationale des coopératives(JIC) avait été célébrée le samedi 06 juillet 2019 à Libreville.Le Centre d’Appui à la Pêche artisanale de Libreville( CAPAL) avait servi de cadre pour la cérémonie, en présence de Biendi Maganga Moussavou, ministre gabonais de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et de l’Alimentation.Amélie Garcia Medza Mba, représentante des coopératives a accordé une interview à Gabonews

1- Bonjour Madame, vous êtes la représentante des coopératives. Qui êtes-vous ?
Parlez-nous des coopératives…

Je m’appelle Amélie Garcia Medza Mba, de ma formation professionnelle je suis Ingénieur en Communication d’Entreprise et Développement Durable. Présidente de la Coopérative des Jeunes d’Assock-Ngomo (COOJASS).
La coopérative COOJASS, existe depuis trois (3) ans avec le statut de l’association qui était dénommée « Le Collectif des Jeunes d’Assock-Ngomo ». Cette association s’est transformée en coopérative cette année 2019 et c’est la raison pour laquelle nous avons pris une part active à la célébration de la JIC 2019.
En ce qui concerne mon point de vue sur les coopératives, je dirais d’abord que : « la société coopérative est un groupement autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs, au moyen d’une entreprise dont la propriété et la gestion sont collectives et où le pouvoir est exercé démocratiquement et selon les principes coopératifs  ».
Ensuite, la société coopérative peut, en plus de ses coopérateurs qui en sont les principaux usagers, traiter avec des usagers non coopérateurs dans les limites que fixent les statuts.
Enfin, la société coopérative est constituée et gérée selon les principes coopératifs universellement reconnu à savoir :
 L’adhésion volontaire est ouverte à tous ;
 Le pouvoir démocratique exercé par les coopérateurs ;
 La participation économique des coopérateurs ;
 L’autonomie et l’indépendance ;
 L’éducation, la formation et l’information ;
 La coopération entre organisation à caractère coopératif ;
 L’engagement volontaire envers la communauté.
N.B : Toutes personne physique ou morale peut être coopérateur d’une société coopérative lorsqu’elle ne fait l’objet d’aucune incapacité juridique conformément aux dispositions de la loi nationale de chaque Etat partie.
Toute discrimination fondée sur le sexe ou sur l’appartenance éthique, religieuse ou politique est interdite.

2- Le Samedi dernier, le Gabon, via le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et de l’Alimentation, a célébré la Journée Internationale de Coopératives. Quelle appréciation faites-vous de cette journée ?

La Journée Internationale des Coopératives, célébrée cette année le 6 Juillet 2019 au Centre de Pêche Artisanal de Libreville (CAPAL) s’est déroulée conformément à la programmation des Nations Unis chaque c’est-à-dire chaque premier Samedi du mois de Juillet.
Le but de cette célébration est d’attirer l’attention des coopératives à se fédérer, à mettre en place une plateforme en vue de créer une véritable classe d’entrepreneurs agricoles qui aboutira à la mise en place d’une chambre de commerce des agriculteurs.
Nous avons célébré un avenir dans lequel le développement humain et la justice sociale sont des priorités. Grâce aux décideurs politiques locaux, nationaux et mondiaux, les organisations de la société civile et le public en général peuvent apprendre comment les coopératives contribuent à créer un environnement de travail décent.

3- La présence du Ministre Biendi Maganga Moussavou a-t-elle été un plus pour cette journée ?

L’évènement de cette année a été placé sous le haut patronage du Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et de l’Alimentation. Cette présence démontre à suffisance l’importance que le Gouvernement accorde à cette classe d’entrepreneurs (les coopératives). Dans son discours, il a dit que nous connaissons des problèmes et nous avons des solutions. Alors il faut maintenant passer à l’implémentation. Chaque partenaire doit jouer sa partition à savoir :
 L’Etat (le Gouvernement) ;
 Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ;
 Les Coopératives.
Le partenariat scellé entre le Gouvernement et les coopératives va booster le développement Agricole pour aboutir à l’autosuffisance alimentaire dans notre pays.

4- Le thème retenu pour cette année est « les coopératives pour un travail décent » votre appréciation.

Pour le thème de la Journée Internationale des Coopératives 2019 qui est « les coopératives pour un travail décent ». Nous voulons ainsi faire passer le message selon lequel les coopératives sont des entreprises centrées sur la personne et caractérisées par un contrôle démocratique qui donne la priorité au développement humain et à la justice sociale sur le lieu de travail. On entend par travail décent, un travail bien rémunéré ,perein où toutes les conditions d’équité et/ou d’égalité parfaite sont réunies.

5- Parlez nous de la création de l’ONG Africa Femmes Performantes

• La création de l’ONG Africa Femmes Performantes a eu lieu par rapport au déclic sur le défi des enjeux du troisième millénaire, qui obligent les Organisations Non
Gouvernementales (ONG) locales et internationales à lutter contre la pauvreté, les inégalités pour la promotion du développement durable et équitable. Elle se caractérise, notamment par leur statut d’association d’aide directe au développement à but non lucratif par des actions de proximités basées sur la citoyenneté, la solidarité et en lien avec des initiatives privées ou des collectivités locales et internationales.
Afin de renforcer leur efficacité au développement économique et social au Gabon, Africa Femmes Perfomantes qui œuvre dans l’aide directe a décidé de mettre en commun : un cadre d’échanges en vue d’agir de façon plus concertée avec acteurs locaux partenaires du développement.
De ce fait, il a été créé, une association à but non lucratif portant le nom de Femmes
Performantes Gabonaises, représentant la coordination d’Africa Femmes Performantes dont le siège social est basé en Pennsylvania Avenue 201, district Helght, Marryland – USA. Elle respecte la souveraineté des Etats, leurs langues et leurs cultures. Elle observe la plus stricte neutralité dans les questions relatives à la politique associative.
• L’association Femmes Performantes Gabonaises a pour objectif d’accroitre l’expansion économique des femmes Gabonaises. Le développement humain, équitable et durable, elle vise à promouvoir de nouveaux partenariats entre ONG locales en particulier et internationales en général.
• La coordination Femmes Performantes Gabonaises s’est assignées des objectifs, en voici certains :
 Promouvoir les talents des Femmes Performantes Gabonaises dans tous les secteurs d’activités ;
 Promouvoir et développer l’entrepreneuriat féminin sur le territoire national ;
 Améliorer les conditions de travail, de vie des jeunes et des femmes, notamment dans le domaine de l’environnement, des opportunités d’investissement des barrières commerciales ;
 Etre un tremplin de coordination de nouveaux marchés ;
 Valoriser le savoir-faire des jeunes et des femmes ;
 Détecter les talents, soutenir l’innovation et la recherche dans le cadre des relations d’affaires ;
 Intensifier le dialogue des cultures et des civilisations au rapprochement des peuples descendants d’Afrique par leur connaissance mutuelle ;
• Enfin, agir dans le sens de l’union Africaine « vers la réalisation d’une Afrique et de diaspora unis et intégrer une vision partagée pour un développement durable visant à relever les défis communs ».

6- Un message particulier au Gouvernement et aux coopératives.

Le message particulier que je peux adresser au gouvernement est d’abord d’instituer cette journée par un décret en vue de lui donner une valeur juridique.

Que l’État mette en place les mécanismes incitatifs à l’activité des coopérateurs, ces mécanismes sont :
 Les financements ;
 La fiscalité ;
 Les assurances ;
 Les règlements de conflits Hommes faune ;
 La réduction du montant de la fiche circuit ;
 Les mécanismes de transport de stock ;
 Les lieux de stockage ;
 La distribution et/ou l’écoulement des marchandises ;
 Les routes praticables en toute saison ;
 Les multiples contrôles routiers ;
 La réduction des zones de pêcheurs à cause de la forte concentration des pêcheurs ;
 Les contrôles abusifs en mer par les agents des forces de sécurité ;
 Le coût excessif de l’Aliment Bétail ;
 La dévastation des plantations par des pachydermes ;
 La construction des parcs de quarantaine.

Propos recueillis par MTM

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