Prévue pour se tenir samedi matin à l’école primaire Martine Oulabou, la grande assemblée générale des syndicats des travailleurs gabonais a dû être délocalisée vers le rond-point de la démocratie. Pour cause, les forces de l’ordre ont quadrillé la zone dès les premières heures de la journée. Les trois artères qui mènent à l’école étaient interdites d’accès aux véhicules et aux piétons. Aucun syndicaliste n’a pu atteindre le lieu de la rencontre.

Des messages à travers les réseaux sociaux et les téléphones ont permis la tenue de l’assemblée à quelques pas du rond-point de la démocratie, dans une concession privée. Les syndicalistes, réunis dans la dynamique unitaire, une nouvelle organisation née des rencontres entre syndicats et gouvernement au stade d’Angondjé, ont tout d’abord fait le point sur ces pourparlers qui selon eux n’auraient pas aboutie à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs comme souhaité. D’où la naissance de la dynamique pour créer une synergie qui conduirait à des résultats immédiats.

La dynamique unitaire a décidé que chaque syndicat déposera dès lundi, le préavis d’une grève illimitée dont l’objectif sera de pousser le gouvernement à satisfaire leurs attentes à savoir un nouveau système de rémunération consensuel comprenant l’augmentation du SMIG de 80.000 à 300.000 francs CFA ; l’augmentation du point d’indice de 150 points supplémentaires ; l’augmentation de la valeur indiciaire, passant de 425 à 1500 ; la réduction de la durée de carrière de 37 à 20 ans ; un nouveau mode de calcul et le relèvement de la pension de retraite ; l’instauration de l’indemnité de services rendus.

La nouvelle organisation syndicale regroupe des syndicats des secteurs clés comme le SNEC, syndicat nationale des enseignants chercheurs, l’ONEP, organisation des employés du pétrole, la convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation, le syndicat des agents de la société d’eau et d’énergie, celui des agents du trésor public…

Georges-maixent NTOUTOUME