CNAMGS source de querelles

10 janvier 20150
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Les syndicalistes déposeront un préavis de grève. C’est la décision prise à la fin de leur assemblée générale durant le week-end. Une posture qui n’apaisera pas la tension.

Les syndicats des agents du secteur privé et des agents de l’Etat ont tenu une assemblée générale samedi dans l’enceinte de l’école primaire Martine Oulabou du boulevard Jean-Paul ll (Libreville). L’organisation des syndicats du secteur privé et du secteur parapublic a, durant cette assemblée, décidé que chacun des syndicats déposera dès mardi prochain, un préavis de grève auprès de leur direction.

La rencontre avait pour ordre du jour, faire le point sur les pourparlers entre les partenaires sociaux et le ministère de la santé et de la prévoyance sociale qui ont eu lieu le 6 janvier et surtout de décider de la position à adopter face à l’appel du gouvernement qui, dans un communiqué, a invité les responsables syndicaux à la discussion en début de semaine prochaine. Les syndicalistes, par la voix de Paul Aimé Bagafou leur porte-parole, ont affirmé que les travaux du mardi 6 n’avaient pas pu se tenir car le ministère semblait avoir déjà tout peaufiné. Selon le porte-parole, face à cette situation, les syndicalistes conditionnèrent leur participation au débat à la « suspension immédiate des prélèvements de la CNAMGS jusqu’à ce que de nouvelles modalités d’assurance maladie obligatoire soient définies » mais ils exigent aussi le remboursement intégrale des sommes prélevées jusqu’aujourd’hui et le retour, juste le temps des négociations, à l’ancien système d’assurance maladie qui prélevait un peu plus de 4% aux employeurs, 0% aux travailleurs et aux retraités.

Paul aimé Bagafou a fustigé, durant cette rencontre, les prélèvements (1,5%) de la CNAMGS, caisse nationale d’assurance maladie et des garanties sociales, auprès des gabonais retraités. Les travailleurs estiment que seule la population active devrait participer aux cotisations. Une fois en retraite, « on doit juste bénéficier du fruit de ses cotisations » a-t-il affirmé. Aussi, les salariés du privé et du public affirment que l’Etat veut créer un conflit entre les travailleurs et les chômeurs en faisant croire à ces derniers que les syndicats veulent « supprimer la CNAMGS ». Selon lui, le fond des gabonais économiquement faibles serait soutenu par un prélèvement de 1,5% sur les transactions financières vers l’étranger et par un autre sur le chiffre d’affaire des entreprises de téléphonie. Selon lui, les transactions financières sont faites par des travailleurs et les cartes de recharges sont aussi achetées par les travailleurs donc indirectement c’est la population active qui contribuerait au fond des gabonais économiquement faibles. Les syndicalistes ont tenu à préciser qu’ils ne demandent pas la suppression de la CNAMGS mais la suspension des prélèvements. Aussi l’organisation des syndicats des travailleurs du privé et parapublic a dit être ouvert à la discussion.

Georges-maixent Ntoutoume

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