ACCUSATIONS D’ABUS SEXUELS DU CONTINGENT GABONAIS EN RCA : RAPPEL DES FAITS SIMILAIRES

16 septembre 20210
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Les accusations d’exploitation et d’abus sexuels envers les contingents de la MINUSCA, la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en RCA, sont récurrentes.

Des contingents d’autres pays outre que le Gabon aujourd’hui, ont été accusés des mêmes faits. On peut citer les soldats Français, Rwandais et Burundais.
Invité par le chef de la MINUSCA, Parfait Onanga Anianga en novembre 2015 a enquêté sur les accusations portées sur les soldats burundais stationnés à l’aéroport de la ville de Bambari, nous avons visité le camp des réfugiés situé à un kilomètre du lieu de stationnement de contingent.

L’analyse des informations relevées sur place permet de mieux apprécier ce qui arrive aux soldats gabonais aujourd’hui.

En effet, la vie des soldats dans un camp n’est pas facile, c’est d’ailleurs pourquoi il est recommandé de les relever régulièrement après trois ou quatre mois pour leur permettre de retrouver de l’air en ville ou dans leurs familles. Ceux qui ne sont pas régulièrement relevés ou payés en souffrent d’autant plus qu’ils sont payés par leur État et non directement par les Nations Unies. Il peut donc arriver à ceux-là de commettre des bavures.

Mais nous avons aussi appris au cours de cette enquête que les soldats tombent souvent dans les traquenards. En effet, au regard de la pauvreté qui sévit dans les zones de guerre, des pères de familles utilisent leurs épouses et leurs filles pour appâter sexuellement les soldats contre un peu d’argent. Certains, plus gourmands, accusent les soldats d’abus sexuels pour être dédommagés plus grassement.

Cest ainsi que nous avons appris, par une association humanitaire, l’existence de l’association des mères des enfants des soldats qui exigent des pensions alimentaires au chef de la MINUSCA. Une stratégie bien huilée pour faire chanter les soldats.

Sans disculper nos soldats, il est bon d’informer nos autorités sur ces agissements qui ternissent l’image de notre pays et des Nations Unies.
Avis donc aux soldats et aux enquêteurs des tribunaux militaires.

PETIT-LAMBERT OVONO
ÉVALUATEUR CERTIFIÉ
DES POLITIQUES PUBLIQUES,
PRÉSIDENT DE SOGEVAL

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