Les leaders du front uni de l’opposition, un mouvement essentiellement constitué d’anciens membres du PDG (parti démocratique gabonais), auteurs du meeting avorté de samedi dernier à Rio (Libreville), convoqués ce mercredi matin dans les locaux de la police judiciaire, y ont répondu présents, accompagnés d’un petit groupe de partisans. Arrivés sur les lieux vers 10h, seules les personnes convoquées ont été autorisées à accéder dans les locaux de la police.

Au sortir du poste de police, les responsables du front ont fait une déclaration à leur siège. Ces derniers ont affirmé qu’ils n’ont pas été entendus car chacun devait être reçu seul, les convocations étant individuelles. Un fait que les leaders, semble-t-il, ont rejeté. Par la voix de Dieudonné Moukagni Iwangou, le front a appelé à la mise en place d’une commission dirigée par l’ONU pour faire la lumière sur les événements de samedi, souhaite la libération des « prisonniers politiques et l’organisation des obsèques à la mesure du patriotisme de Mboulou Beka», l’étudiant décédé lors des affrontements du week-end dernier.
Ensuite, le groupe s’est rendu au tribunal de Libreville en guise de soutien aux différentes personnes arrêtées depuis
samedi. Le front uni de l’opposition a confirmé qu’il communiquera une date pour un nouvel événement. 

La convocation des opposants à la police judiciaire est arrivée quelques jours après des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants qui voulaient assister au meeting de Rio. Un mort, des blessés et plusieurs arrestations furent enregistrés. Le week-end écoulé, les membres du front ont appelé la population gabonaise à ne plus reconnaître Ali Bongo Ondimba comme président du Gabon.

Ce matin, le grand rassemblement qui était prévu au siège de l’union national, le parti dissout, n’a vu la présence que d’un petit groupe de personnes. Les militants, ayant appris la convocation de leurs leaders, avaient décidé de se réunir pour les accompagner à la police.

Georges-maixent Ntoutoume