Port-Gentil (Gabonews) : Cacophonie ou jeu de ping-pong à l’Union du peuple gabonais ? Les militants de l’UPG réunis en assemblée générale explicative autour des nouvelles autorités fédérales au siège de Port-Gentil le 18 avril dernier, n’ont pas été convaincus des motifs avancés pour destituer Bruno Ben Moubamba. Une exclusion qui se prolonge jusqu’aux instances de l’intérieur du pays, celles de la province de l’Ogooué-Maritime sont aussi visées. Jean de Dieu Amalet qui assurait jusque-là l’intérim au lendemain de l’exclusion de Jean-Jacques Mbourou Colombo fidèle à Moukagni Iwangou au poste de Coordinateur fédéral, s’est vu éjecté et, remplacé par Gaston Pouabou Mpira attaché à l’aile Mathieu Mboumba Nziengui.

« Pourquoi à chaque fois qu’on parle de la tenue d’un congrès, on exclut les gens ? » veut comprendre un membre du parti. C’est une question qui d’un trait à redessiner les visages des responsables présents dans la salle. Peut-être, que les militants fidèles à celui que le congrès de Bruno Ben Moubamba avait destitué le 28 mars dernier au secrétariat exécutif de l’UPG perçoivent mal cette interrogation.

Aujourd’hui dans cette formation, les têtes des adhérents proches à Jean de Dieu Moukagni Iwangou et Bruno Ben Moubamba sont à prendre. Autre point débattu, les cotisations du parti, les plus concernés, tous ceux qui ont un emploi à la mairie de Port-Gentil grâce à leur militantisme. Si les nouveaux responsables ont déploré l’absentéisme au travail de leurs adhérents, plus grave est la menace de débauche qui plane sur ces derniers : s’ils ne reversent pas la dime qui est fonction du salaire de l’emploi à la mairie. Va-t-on vers une chasse aux sorcières ou vers une absence de démocratie à l’Union du peuple gabonais ? Le parti de Pierre Mamboundou, aurait-il trois têtes actuellement ? Seul l’avenir va rythmer cette famille politique afin que la lutte pour la quête du pouvoir continue.

Danny Kouélé Tolé