PRESIDENTIELLE 2016/Un vote entre calme, imperfections et légers remous

27 août 20160
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Le calme était remarquable dans plusieurs centres de vote. Des électeurs n’ont pas pu voter à cause de l’incompréhension autour de la pièce d’identité à fournir.

Les gabonais semblaient avoir attendu cette journée trop longtemps. Tôt le matin, dans plusieurs centres, les populations étaient déjà présentes à l’entrée, attendant l’ouverture des bureaux. Durant la journée, les électeurs n’ont pas cessé d’arriver à leur lieu de vote. L’engouement était au rendez-vous à Libreville. En général, les votants ont accompli leur devoir.

Si la présence des forces de l’ordre a été remarquable, celles des scrutateurs présentait quelques faiblesses. Au centre de l’école pilote dans le troisième arrondissement de la capitale gabonaise, certains responsables de bureau sont arrivés avec retard. Le vote n’a alors pu débuter qu’à midi pour ces bureaux. Découragées par l’attente, de nombreuses personnes sont reparties sans accomplir leur devoir. Dans la plupart des centres, le vote a débuté à 8 heures comme prévu et s’est déroulé sans heurt.

A côté des électeurs contents d’avoir voté, d’autres tenaient à dénoncer les imperfections : « Une journée électorale particulièrement difficile ce 27 août, la CENAP nous avait donné toutes les garanties d’un scrutin bien préparé, mais à l’épreuve des faits, il y a beaucoup à redire... », confiait un jeune homme. « Le plus gênant dans cette affaire, à côté des cas de fraude avérés, il y a ce conflit de document. En effet, beaucoup ne comprennent pas pourquoi le caractère "biométrique" de la carte de la CNAMGS prime sur la valeur nationale d’un récépissé de la CNI, quand on sait que si plusieurs gabonais se retrouvent avec les récépissés comme pièces d’identité pendant plusieurs mois, ce n’est pas de leur bon vouloir » a expliqué une dame au sujet des électeurs dont le vote a été interdit par défaut de pièce d’identité.

Quelques bousculades ont aussi animé ce grand événement. Au quartier London, dans le quatrième arrondissement, un bureau pirate a été démantelé en présence d’observateurs de l’Union Européenne. Ailleurs, des ressortissants étrangers ont raté la bastonnade grâce à la protection des forces de sécurité. Au centre de l’ENA au PK11, le député du PDG Guy François Mouguengui Koumba a, selon des témoins rencontrés sur place, été bousculé par la foule. Il serait venu avec un groupe d’individus munis de procurations pour voter.

Georges-Maixent Ntoutoume

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