La tension sociopolitique actuelle au Gabon semble toucher à la sensibilité de tous les acteurs politiques. En fin de semaine dernière, c’est Louis Gaston Mayila, leader de l’UPNR, union pour la nouvelle République, qui s’est exprimé à ce sujet devant la presse. Pour lui, l’heure du consensus est impérative. Il pense que les acteurs politiques devraient se retrouver autour d’une table pour trouver une sortie de crise sans d’autres effusions de sang. Le président de l’UPNR a pour cela proposé dix points à mettre sur la table et qui, estime-t-il, permettront d’asseoir une démocratie plus forte : « …et voici selon moi les 10 questions qui posent problème, et que j’invite à ce dialogue : des élections uninominales à deux tours, la limitation du mandat présidentiel, revisiter le rôle de la cour constitutionnelle, définir le statu du vice-président de la République, le redécoupage des circonscriptions électorales, une décentralisation permettant d’enraciner la démocratie, la création de nouvelles entités administratives, des réflexions sur la gouvernance économique, une meilleure application du code de la nationalité, et redorer l’image du Gabon écornée par une diplomatie tâtonnante… ».

En liberté provisoire pour une affaire de fausse monnaie sur laquelle il n’a pas voulu se prononcer, Louis Gaston Mayila, s’adressant à l’opposition, affirme qu’être opposant n’est pas un titre de gloire mais une posture qui doit être passagère et qui permet d’accéder à un autre statut.

Georges-maixent Ntoutoume