"Pont d’Ozouri au Gabon et Pont Foundiougne au Sénégal : de la grande différence entre un petit et un grand pays" JVL.

31 mars 20220
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"Pont d’Ozouri au Gabon et Pont Foundiougne au Sénégal : de la grande différence entre un petit et un grand pays". Jean Valentin Leyama, un des acteurs de la Société civile gabonaise, met en lumière les deux ouvrages, celui du Sénégal et du Gabon.

Ces deux ouvrages ont trois similitudes :

1. Ils sont gigantesques, le Pont d’Ozouri, un vrai défi à la nature, l’est davantage.

2. L’un fait partie du Plan Stratégique Gabon Émergent (PSGE) et l’autre du Plan Sénégal Émergent (PSE), bâtis par le même cabinet de stratégie sénégalais qui a officié d’abord au Gabon puis au Sénégal, avec des résultats totalement différents.

3. Ils ont la même source de financement : la Chinoise Eximbank en raison de 350 milliards pour l’ouvrage Gabonais et 40 milliards pour le Sénégalais. Là s’arrête les points communs.

Le pont sénégalais, baptisé Nelson Mandela, a été récemment mis en par le Chef d’État de ce pays frère après 48 mois de travaux et va désenclaver le sud du pays, la Casamance, en direction de la Gambie. Un projet qui vient s’ajouter à une longue liste de réalisations en un quinquennat, traduisant des grandes ambitions dans ce pays : un nouvel aéroport international, un stade de football de 50 mille places, une ville nouvelle, des trains rapides, un développement urbain considérable, etc.

Lancés fièrement en mars 2016 en même temps que la candidature pour un deuxième septennat qui en est, aujourd’hui, à son avant-dernière année, le Pont d’Ozouri a connu plusieurs arrêts de travaux pour non déblocage de la modique contrepartie financière gabonaise d’une cinquantaine de milliards de Francs consistant en frais de transfert de fonds.

6 ans après, il n’est toujours pas officiellement mis en service. De surcroît, les 10 petits kilomètres de route à aménager par la partie gabonaise en vue d’accéder au pont sont impraticables.

Pis, l’objectif fondamental de désenclaver Port Gentil par la route jusqu’à Yombi, via Omboue et Mandji, sur le tronçon Fougamou-Mouila a été abandonné. Et voilà 350 milliards ainsi jetés dans la Lagune, même si on peut, a minima, se satisfaire du désenclavement de la ville d’Omboue.

À l’occasion de la célébration en différé du 54e anniversaire de leur parti, nos frères et sœurs de l’Ogooué-Maritime, ont posé sur ce pont le jour de la date anniversaire du lancement de ses travaux, 6 années auparavant, pour appeler à une nouvelle candidature du président de leur parti pour un troisième septennat, éludant à la fois le bilan ainsi que les mobiles véritables de ce projet en 2016.

Jean Valentin LEYAMA.

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