Le couvre-feu est-il encore nécessaire ?

7 avril 20210
Partager

Instauré depuis quelques mois, le couvre-feu en vigueur ne semble pas avoir d’effet tant la mesure d’accompagnement qui est le transport gratuit des populations s’avère extrêmement compliqué. Les transports urbains se faisant rare à une certaine heure, les riverains ont du mal à regagner leurs demeures.

Depuis quelques mois, les Gabonais vivent au rythme des nouvelles mesures sanitaires et vraisemblablement ont du mal à s’adapter. Malgré les efforts consentis, le plus difficile est de regagner son domicile avant l’heure du couvre-feu. C’est avec regret que le constat fait démontre l’inefficacité du couvre-feu quand bien même les gabonaises et les gabonais font tout ce qu’ils peuvent pour se conformer aux mesures.

La mesure d’accompagnement à savoir la gratuité du transport urbain assurée par la société Trans’Urb peine à desservir les populations. Il est plus de 19 heures, soit une heure après l’entrée en vigueur du couvre-feu, mais bon nombre de personnes n’ont toujours pas pu rentrer chez eux. Le constat fait a été perçu du côté du quartier rio. Les gens sont en attente du « ngori » pour rentrer à la maison.

Les embouteillages ne sont en reste. Les zones d’Akanda, et d’Owendo sont réputées pour les bouchons monstrueux sont en partie responsables car bien que le travail finit à 15h pour permettre aux travailleurs de rentrer plus tôt, engendre une ruée débouchant inévitablement sur des embouteillages, chacun voulant rentrer chez soi.

Les « taxis » de leur côté disparaissent dès 15h, pour éviter de se retrouver probablement piégés par l’heure du couvre-feu. Les files d’attente à la gare routière le démontrent ; mais aussi ces derniers prennent souvent un malin plaisir à jouer avec les tarifs et les gens n’ont d’autre choix que de plier à ces pratiques pour pouvoir rentrer.

Quoi qu’il en soit, le couvre-feu n’a pas sa place en ces temps difficiles. Malgré les efforts déployés, la mesure d’accompagnement a montré ses limites et il est temps de trouver des alternatives ou mieux encore supprimer ce couvre-feu car il est inutile selon la majorité des gabonais.

Freid KOUMBA

Dans la même rubrique

0 Commentaire(s)

Poster un commentaire