"Je dénonce formellement la désinformation au sujet de la session du CND de ce jour..."

20 octobre 20220
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Programmé ce jeudi 20 octobre 2022 pour délivrer ma communication sur le thème : "De la promotion de la démocratie par les médias publics", mon exercice ne sera effectif que demain, vendredi 21 octobre 2022.

Et pour cause : la richesse et la police des débats assurée par le Président Ndaot ont été telles qu’il a laissé chacun épuiser ses 15 minutes de communication suivies d’échanges soutenus avec les conseillers membres.

Cependant, il circule depuis quelques heures une bande audio et une publication de monsieur Petit-Lambert Ovono qui prétendent que le Conseil National de la Démocratie (CND) serait entrée en ébullition suite à la communication délivrée par le Président du Rassemmblement pour le Gabon (RPG). En effet, ce dernier, qui soutient l’idée de la mise en place d’une transition politique au Gabon (voir le point V sur les photographies qui accompagnent ma publication) est allé au bout de sa présentation. Le Président Ndaot ne l’a aucunement interrompu.

Par contre, au moment d’ouvrir les débats suite à cette communication, le SG de l’ACR, en lieu et place d’une réaction, s’est mis à lire une motion de soutien associée à l’idée d’une transition politique.

Or, un tel exercice nécessitait pour l’ACR de s’inscrire comme tous les autres partis auprès du secrétariat de la session plénière. Tout le monde peut le vérifier : aucune communication n’était enregistrée au nom de l’ ACR pour la présente journée. D’où l’interruption commise par le président Ndaot qui assure la police des échanges.

Se posaient ensuite des questions préjudicielles sur cette communication dédiée à une transition politique.

A qui s’adresse la demande de mise en place d’une transition ? Qui doit la déclencher ? Le CND, organe de discussion et de concertation entre partis politiques, est-il habilité à exiger une mise à plat des institutions ? Si oui, sur quelle base légale ? S’est questionné le Président Ndaot.

Mieux, l’ ACR, en évoquant l’article 12 de la Constitution pour soutenir son plaidoyer et remettre en cause les capacités de monsieur Ali Bongo à terminer son mandat ou se représenter à une élection en 2023 a simplement été renvoyée par certains intervenants devant la Cour constitutionnelle et d’autres juridictions habilitées à se prononcer sur ces questions.

Parce que le CND, au terme de sa session, émet des recommandations au Gouvernement et aux pouvoirs publics. Les conclusions de ses assises n’ont aucune valeur contraignante. Elles ont plutôt valeur consultative.

D’autres partis sont par ailleurs intervenus pour expliquer qu’une transition n’a lieu qu’à la suite d’une crise majeure qui perturberait le fonctionnement normal des institutions ou à la suite d’un renversement de l’ordre constitutionnel. Or, le CND n’a pas vocation à renverser les institutions, précisera le Président Ndaot.

Ensuite, et contrairement à l’idée véhiculée sur une interruption brusque des travaux, la session s’est poursuivie avec l’intervention exceptionnelle de la Société civile réunie au sein du COTED-GABON sur la réforme du Code électoral (interventions assurées par Georges Mpaga et Geoffroy Foumboula). Intervention dite exceptionnelle parce que seuls les partis politiques légalement reconnus sont admis au CND.

Puis, vinrent les communications relatives au financement des partis politiques et à la mise en application de certains Accords d’Angondjé (FRG), tout juste avant la dernière intervention du jour délivrée par le parti des 7MP sur la nécessité d’adopter un statut de l’opposition.

La session a été suspendue en début d’après-midi par le Président Ndaot. Les travaux reprendront demain à 9 heures.

Voici pour le compte-rendu autour d’une polémique créée de toutes pièces.
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Mon commentaire personnel :

Cette désinformation est directement rattachée à ma communication de demain car, à force de ne pas contrôler et organiser la promotion de la Démocratie par les médias publics, notamment en impliquant les partis du CND, on laisse libre cours à certains de tordre les faits et le déroulement des évènements.

Je ne suis ni PDGiste ni proche du pouvoir. Mais je ne tolère pas qu’on donne une image exécrable à l’opposition par le fait de la désinformation.

J’en dirai davantage demain. Que cela serve de leçon au CND qui peine à se donner ses propres outils de communication par ailleurs.
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Étienne Francky Meba Ondo
Dit Meboon Môôn Meba Ondo

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