Ali Akbar Onanga répond à l’opposition gabonaise sur la nomination de Noureddine Bongo

12 décembre 20190
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Le Conseil des ministres du jeudi 5 décembre a entériné la création du poste de Coordinateur Général des Affaires présidentielles, à la suite de quoi il a prononcé la nomination à ce poste de Mr Nourredine BONGO VALENTIN.

Depuis ce jeudi des voix s’élèvent ici et là pour critiquer et dénoncer à la fois la création de ce poste et la nomination de Mr Nourredine BONGO VALENTIN, aux motifs que ce décret serait soit anticonstitutionnel, soit qu’il crée une situation d’exception d’une part, et que Mr Nourredine BONGO VALENTIN n’aurait pas qualité pour occuper une telle fonction d’autre part.

D’entrée de jeu, je voudrais dire que si ceux qui contestent cette décision peuvent être considéré comme étant dans leur bon droit, nous sommes en système démocratique ; et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle je vais m’atteler à leur répondre et par la même à édifier le peuple gabonais qui a le droit de savoir de quoi il s’agit en réalité dans cette affaire ; par contre ce qui m’étonne, m’écœure et me désole, sans me surprendre à vrai dire, c’est le double silence assourdissant du gouvernement qui a préparé et adopté ce texte, et du Parti Démocratique Gabonais (PDG) au pouvoir qui ne dit mot pour soutenir la décision du Distingué Camarade Président de promouvoir à cette haute fonction Mr Nourredine BONGO VALENTIN, par ailleurs son fils aîné, comme si l’un et l’autre étaient soit gênés aux entournures, soit en accord avec les critiques en cours. Dans les deux cas, pour moi ce silence est révélateur de la forfaiture qui s’est installée, du sommet à la base, depuis un certain temps, au sein de ces deux instances du pouvoir sensés servir loyalement et fidèlement le Président de la République et le soutenir en tout temps et en toutes circonstances. Mais bon, passons.

I- UN DECRET CONFORME A LA CONSTITUTION

Les détracteurs de ce décret prétendent qu’il serait anticonstitutionnel parce qu’il dispose que « le Coordinateur Général des Affaires Présidentielles assiste le Président de la République dans la conduite de toutes les affaires de l’Etat et veille à la stricte application de ses décisions », et que ce faisant, il permet au Coordinateur Général d’influer et d’intervenir dans l’exercice de la fonction présidentielle, pour laquelle seul le vice-président de la République assiste le Président de la République.

Un tel argument est faux car manquant de base juridique.

En effet, non seulement dans l’ordonnancement juridique gabonais, il n’est indiqué nulle part que le vice-président a l’exclusivité d’assister le Président de la République, mais en plus, le fait d’utiliser le verbe « assister  » pour une autre fonction, ne dépossède nullement le vice-président de ses prérogatives constitutionnelles.

Ceux qui utilisent cet argument spécieux auraient été bien inspirés de faire le tour de la législation nationale, ils auraient constaté, et cela leur aurait évité le ridicule, que le décret n° 00021/PR du 10 janvier 2018 portant organisation de la Présidence de la République dispose en son article 4 que « le Cabinet assiste le président de la République dans le traitement des dossiers qui lui sont soumis », lequel cabinet est placé sous l’autorité d’un directeur de cabinet. Comme vous pouvez le constater, le verbe assister est donc déjà bel et bien utilisé pour le Cabinet du Président de la République. De même, les dossiers soumis au cabinet ne sont rien d’autre que les dossiers de l’Etat, autrement appelé les affaires de l’Etat s’agissant du Coordinateur Général, le substantif «  toutes » ne changeant rien à la nature des affaires, mais plutôt à leur degré si j’ose dire.

De même, veiller à la stricte application des décisions du Président de la République n’est pas une innovation née avec les fonctions du Coordinateur Général, car conformément aux dispositions de l’article 5 du décret précité, le cabinet « suit la mise en œuvre  » des décisions du Président de la République. Mais le Cabinet ne fait pas que cela, à la différence du Coordinateur Général.

Accessoirement j’ajouterais que l’article 20 de la Constitution dispose que le Président de la République « nomme » aux emplois supérieurs civils et militaires de l’Etat et l’article 29 utilise les mêmes mots et prérogatives pour le Premier Ministre en indiquant que celui-ci «  nomme » aux mêmes emplois. Cela fait-il du Premier Ministre un Président de la République pour autant ? La réponse est sans ambiguïté, c’est non.

Comme on peut le voir, il n’y a donc rien du point de vue juridique qui soit contestable dans la décision prise par le gouvernement de créer cette fonction et de lui conférer ces attributions.

Le reste n’est que de la distraction politicienne doublée d’une hystérie des contempteurs du Président de la République.

Il convient simplement, conformément à la définition du verbe coordonner dont est tiré la fonction de coordination, de reconnaître que le Président de la République a cru bon de s’entourer d’un autre collaborateur, différent du Secrétaire Général de la Présidence de la République et du Directeur de Cabinet du Président de la République, pour organiser le traitement global des dossiers de l’Etat qui lui parviennent pour traitement ainsi que le suivi de la mise en œuvre des décisions y relatives.

Cette coordination étant une mission dont le périmètre est légèrement différent de celui des deux autres principaux collaborateurs, le Président de la République, comme c’est son droit absolu, a décidé de la confier à un compatriote dont les compétences et l’expérience permettent de jouer ce rôle, en plus d’avoir une totale confiance en lui pour l’accompagner dans l’accomplissement de sa haute et lourde mission au service du peuple gabonais.

II- DU DROIT DE MR NOURREDINE BONGO VALENTIN A ETRE NOMME PAR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Certains font connaître leur opposition à la nomination de Mr Nourredine BONGO VALENTIN aux hautes fonctions de Coordinateur Général des Affaires Présidentielles. J’entends ici et là les arguments, que dis-je, les inepties avancées au soutien de cette opposition. La question que je voudrais poser à ces soit disant opposants de cette nomination, c’est au nom de quoi Mr Nourredine BONGO VALENTIN n’aurait pas le droit d’être nommé par Mr le Président de la République, Chef de l’Etat ?

Assurément vous ne pourrez répondre intelligemment à cette interrogation autrement vous serez ridicules, et le mot est faible. Vous serez pris en flagrant délit de contradiction avec tous les chers principes républicains que vous prétendez défendre.

Et pour cause, avez-vous lu l’article 2 alinéa 2 de la Constitution de la République gabonaise qui dispose «  La République Gabonaise assure l’égalité de tous les citoyens devant la loi, sans distinction d’origine, de race, de sexe, d’opinion ou de religion » ?

Vous ne pensez pas que si le constituant avait voulu empêcher que le Président de la République nomme un compatriote en raison de son « origine » familiale, il l’aurait écrit ?

En outre au cas où vous l’ignoreriez, le Président de la République est investi constitutionnellement du pouvoir de nommer qui il veut, le délit de patronyme n’est pas prévu dans l’ordonnancement juridique gabonais. Et bien heureusement d’ailleurs, pour un certain nombre de personnes qui critiquent cette nomination, car autrement beaucoup d’entre eux ne seraient pas ce qu’ils sont devenus, mais passons !

J’ajouterais que les seuls critères prévus par nos textes pour être pris en compte par le Président de la République au moment de nommer un compatriote sont les compétences de ce dernier ainsi que son expérience. Et justement, les compétences et l’expérience, Mr Nourredine BONGO VALENTIN en a.

Comme cela a déjà été dit, Mr Nourredine BONGO VALENTIN n’atterrit pas dans cette fonction sans un passé professionnel. Il a déjà occupé, comme les gabonais le savent, les hautes fonctions de Directeur Général Adjoint d’OLAM Gabon, un grand groupe industriel connu mondialement et particulièrement au Gabon pour ses nombreux investissements structurants et d’autres. De même, a son propre compte, il est un jeune entrepreneur brillant dont l’une des réalisations, le MAYENA, fait le prestige de la capitale gabonaise pour la qualité de sa restauration, et le bonheur de nombreuses familles qui y ont trouvé un emploi.

Sur le plan politique, il dispose également d’une bonne expérience en raison non seulement de son activité dans les instances de l’UJPDG, mais surtout les gabonais ont vu ce jeune compatriote très impliqué dans l’organisation de la campagne présidentielle 2016 pour le compte du candidat Ali BONGO ONDIMBA.

Alors dites-moi au nom de quels principes, juridique, politique, sociologique ou autres contestez-vous à la fois la création du poste de Coordinateur Général des Affaires Présidentielles ainsi que le périmètre de ses missions et la nomination de Mr Nourredine BONGO VALENTIN à cette fonction ?

Vous faites un procès d’intention au Président de la République, là encore en vous fourvoyant, car le débat démocratique est certes un débat d’idée, mais mettons-y un peu de bon sens et un peu de bonne foi voyons !

Vous soupçonnez Mr le Président de la République de vouloir installer Mr Nourredine BONGO VALENTIN dans les fonctions de Président de la République en ses lieux et place. Mais vous vous fondez sur quoi pour porter une telle accusation ? Quel est votre argument ? Quel qu’il soit, votre argument ni correspondra ni aux faits, ni à la réalité juridique gabonaise. Arrêtez donc de distraire le peuple avec vos élucubrations !

Au Gabon, aucun texte ne permet au Président de la République de nommer son successeur, l’article 9 de la Constitution ne permettant l’accession à la magistrature suprême que par la voie de l’élection « le Président de la République est élu… ».

Vous ne voulez pas que Mr Nourredine BONGO VALENTIN soit Président de la République, c’est votre droit, mais pour cela vous n’avez pas besoin de faire un procès en sorcellerie au Président de la République Ali BONGO ONDIMBA.

Seulement je vous rappelle quand même, au nom des principes que vous prétendez défendre, qu’il ne vous revient pas à vous de décider qui au Gabon peut être Président de la République ou pas. L’article 10 de la Constitution permet à tout gabonais des deux sexes, jouissant de ses droits civils et politiques d’être éligible, c’est à dire, fut-il Mr Nourredine BONGO VALENTIN, si un jour la question est à l’ordre du jour, ce qui n’est nullement le cas aujourd’hui, et si l’envie lui prenait le cas échéant, bien entendu !

Il est évident donc qu’il n’y a ni un problème d’anti constitutionnalité du décret portant création du poste de Coordinateur Général des Affaires Présidentielles, ni un problème s’agissant de la nomination à ce poste de Mr Nourredine BONGO VALENTIN. Ceux qui contestent des deux actes font dans ce que l’on appelle le procès en sorcellerie dans lequel on conteste une situation irréelle, qui n’a pas d’existence.

Seul devrait nous préoccuper, le quotidien des gabonais pour lesquels nous prétendons mener nos combats. Continuer à ergoter sur le décret et la nomination de Mr Nourredine BONGO VALENTIN, ne change rien à ce quotidien des gabonais et ne révèle aucunement la vertu du combat politique de certains, c’est tout le contraire.

ALI AKBAR ONANGA Y’OBEGUE

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