LAMBARÉNÉ : Les inondations "catastrophiques" battent leur plein

11 novembre 20200
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Familles déplacées, écoles et routes submergées : c’est l’état actuel de la ville située au cœur du pays. Depuis quelques semaines, la ville de Lambaréné, dans la province du Moyen-Ogooué, est "catastrophiquement" frappée par de graves inondations. Ces intempéries seraient dûes à la montée "extrême" du fleuve Ogooué, et à des successions de pluies pourtant "pas très torrentielles".

La situation est alarmante. Les terres de la ville du Grand Blanc sont tapissées par les eaux. La montée imminente du fleuve Ogooué se poursuit et pourrait atteindre un niveau catastrophique. « Qu’avons-nous fait pour mériter cela ? Que se passe-t-il dans ce joyau ? », se questionne une autochtone de la ville.

Les effets ménagers se baladent à la surface des eaux. Pantalons pliés jusqu’aux genoux, pagnes attachés aux reins, marche bancale et attentionnée...c’est ainsi que sont certains sinistrés, les pieds dans l’eau pour récupérer leurs affaires dans les maisons immergées. « Je ne sais quoi faire dans cette situation. Me voici avec ma famille entrain de ramasser certaines affaires importantes dans notre maison engloutie. Où irai-je ? », se lamente JKM, un instituteur de l’école publique catholique de la ville.

Au bout du quartier Envouang, l’état actuel de nombreuses familles habitants cette zone est plus que déplorable. Le fleuve a traversé le goudron (la chaussée) pour se déposer dans les chambres, salons, cuisines, douches, toilettes...des maisons avoisinantes. Dans ce même quartier, l’école publique Magnang contemple des nappes d’eau à sa devanture et alentours. « Je ne suis pas sûr qu’on pourrait débuter les cours dans cette situation », exprime un administrateur de l’école.

Atsié, Mbolet, la Carrière et certains autres coins du Grand quartier Isaac sont ces zones qui n’ont également pas échappées à la catastrophe naturelle. Les populations sinistrés appellent au soutien humanitaire et déplorent « l’incompétence » de leurs chefs de quartiers et l’inattention des autorités locales. « Avec nos chefs de quartiers qui ne se préoccupent nullement de ce qu’on subit pour l’exprimer à qui de droit. Si c’était un évènement politique ils allaient courir savoir sans réfléchir », lâche un riverain avec un ton colérique.

La situation est alarmante. Certains appellent à l’état d’urgence. De nombreuses familles sont affectées par ces inondations à grande échelle, avec la rentrée scolaire qui est à l’appel. Ces intempéries inédites se seraient également produites, dans cette même ville, il y a plus de 20 ans. Elles avaient encore eu lieu pas plus tard que l’an dernier (2019), pour se produire encore cette année(2020) et faire des dégâts. Heureusement, aucun mort n’est déclaré, pour l’instant.

INOE

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