La pression des braconniers soudanais et centrafricains est déjà bien documentée, alors que la pression du côté demande, depuis dans l’Afrique même, est quant à elle bien moins connue.

"Des cas similaires ont été documentés a travers le continent entier," déclare Naftali Honig, membre du Réseau EAGLE, "mais il est encourageant de constater les autorités tchadiennes font des progrès significatifs. Une lourde condamnation d’un braconnier marquerait un nouveau chapitre dans la stricte application de la loi sur la faune au Tchad."

Il est vrai qu’une condamnation en justice constituerait bien la prochaine grande étape dans la protection des éléphants au Tchad. En 2011, le Journal du Tchad a documenté un cas similaire : deux trafiquants d’ivoire chinois avaient été arrêtés en flagrant délit à Ndjamena, mais ont mystérieusement été libérés par la police selon des rapports.

Le Tchad a récemment prit plusieurs initiatives fortes en faveur de la conservation de la nature, notamment, la protection du Parc National de Zakouma (PNZ) en collaboration avec African Parks Network, ce qui a engendré une forte diminution des taux de braconnage dans le parc. Le Tchad a également signé l’Elephant Protection Initiative (Initiative pour la Protection des Eléphants) en 2014 et le Président de la République, Idriss Deby Itno, a démontré son soutien pour la conservation des éléphants par la destruction du stock national d’ivoire ; plus de 1100 kg d’ivoire ont ainsi été brulé en février de l’année dernière.

Carl FANGA