Trafic d’influence et trafic d’ivoire au Congo

12 mars 20150
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Des activistes de la lutte contre le trafic d’ivoire ainsi que des gendarmes ont été victimes aujourd’hui à Brazzavile, capitale du Congo, des traffiquants d’ivoire pendant une fouille dans la maison d’un criminel faunique notoire, François Ikama.

Déjà en 2008, Monsieur Ikama, l’un des plus grands trafiquants au Congo avait été arrêté pour trafic d’ivoire mais avait reçu une peine assez faible, puis en 2013 lors d’une deuxième arrestation, c’est son fils, Marien Ikama qui était venu à son secours en menaçant violemment la Gendarmerie de quitter les lieux de son domicile, où ils étaient venu le prendre.

Aujourd’hui encore pendant une fouille de son domicile, la gendarmerie assistée de la brigade LATF (Lusaka Agreement Task Force), a été brutalisée par Marien Ikama et ses acolytes. Pendant l’altercation, de nombreux gendarmes furent blessés dont un grièvement au visage.

Beaucoup d’ivoire a été saisie. Beaucoup a été laissé. Le PALF, qui gère un programme des chiens renifleurs, était présent avec les chiens qui ont détecté énormément d’ivoire. Mais pourquoi alors l’ivoire a été laissé ? Le trafic d’influence.

L’impunité des grands trafiquants d’ivoire est le principal souci dans la lutte contre le trafic d’ivoire. Jusqu’à présent, aucune autorité corrompue n’a été condamné en Justice malgré plusieurs arrestations en flagrant délit au Congo des autorités impliquées dans le trafic illicite.

Le trafic d’ivoire au Congo a pris une ampleur sans mesure de sorte que les trafiquants se sentent maintenant au-dessus de la loi. Malgré la législation stricte qui existe contre les crimes fauniques, l’impunité, le trafic d’influence et la corruption qui règnent dans ce domaine ont fait en sorte d’enorgueillir de nombreux criminels au point de s’en prendre aux force de l’ordre.

A un mois de la conférence internationale contre le trafic illicite et l’exploitation de la faune et flore sauvage qui se tiendra au Congo, ce cas démontre qu’au-delà des paroles et résolutions sans suite, l’Afrique devra prendre des mesures fortes sans précédent afin d’assurer que de tels actes ne puissent se reproduire.

Carl FANGA

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