Ndendé/Des cultivateurs déboussolés

10 mars 20200
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La bataille entre les populations paysannes et la faune continuera si les décideurs ne solutionnent pas le conflit. Les cultivateurs de Ndendé et environs voient leurs plantations dévastées. Ils ne savent plus parfois à quel saint se vouer.

(Gabonews) : Peut-être amener les paysans vers des regroupements d’agriculteurs sera un objectif porteur de solutions solides. L’engagement des plaidoyers devrait réduire les tracasseries administratives autour de la protection des animaux sauvages qui détruisent les plantations.

Les ONG vertes devraient multiplier les tables rondes pour mieux attirer l’attention des parties prenantes sans tourner le dos aux gouvernants. Il s’agira à terme de trouver des mécanismes pouvant garantir les efforts des agriculteurs. Chacun doit contribuer à l’autosuffisance alimentaire tant recherchée par le Gabon.

L’administration et tous les autres acteurs de la conservation doivent s’unir pour réduire l’impact du conflit homme faune. "On plante maintenant pour nourrir les animaux" se plaint Marie Jeanne au village Minganga sur l’axe Ndendé/Tchibanga.

Les paysans veulent se sentir davantage impliqués dans l’élaboration des politiques de développement durable et de protection d’un certain nombre d’espèces sous contrôle du code forestier à l’exemple de l’article 275. " Nous sensibilisons les usagers sur la loi forestière. Mais, il faut prendre du temps" lâche un agent du cantonnement des eaux et forêts du département de la Dola.

Les cris des cultivateurs s’amplifient, au village Moudjombi entre Ndendé/ Doussala, Léonard regrette l’absence d’un fusil approprié pour tuer les animaux sauvages, à l’index, l’éléphant. Ce bras paysan a tenté plusieurs fois d’adresser des courriers à l’administration locale sans suite. Récemment, Léonard Mouboga a saisi le député Yves Fernand Manfoumbi à propos du conflit homme faune.

L’abattage d’éléphant reste protocolaire, la démarche ne faciliterait la collaboration entre cultivateurs en larmes et l’administration. Cette situation installe subtilement l’esprit du découragement auprès des paysans obligés de se nourrir au riz. L’un des responsables de coopérative agricole à Ndendé ne cache pas sa crainte quant à l’arrivée d’une famine, sur le marché local le volume de la baguette du manioc a diminué à défaut d’augmenter le prix.

DKT

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