(Gabonews) : La commune de Mouila a été victime en décembre 2021 des affres des inondations ayant poussé certains habitants à se reloger ailleurs. Ce n’est pas un hasard si l’ONG Muyissi Environnement a porté son choix sur ‘’Le phénomène des inondations dans la ville de Mouila, un aspect du changement climatique’’. C’est d’ailleurs, la principale thématique ayant réuni le public diversifié à la direction provinciale de la famille dans le chef-lieu de la Ngounié le 20 octobre dernier.

Outre les responsables de l’administration locale, la jeunesse s’est fait remarquer par la présence des élèves des classes de Terminales scientifiques. La problématique des dérèglements climatiques étant récurrente surtout avec la saison des pluies impose que la chaîne de la société soit dorénavant impliquée, Vanessa Stella Itsopo Ngolet s’est plus focalisée sur la conscientisation des jeunes

Le thème a été développé par Ernest Moussounda, l’un des spécialistes de ladite association. Avec l’appui du Collectif pour la Justice Climatique en Afrique’’ACJC’’, les membres de l’ong Muyissi Environnement se sont levés pour organiser la Contre COP 2022 des peuples africains (assemblée populaire en tant que partenaire.

Cette contre COP vise à porter la voix des communautés par des actions climatiques pour et par elles. L’incivisme des populations a été également souligné. Des déchets ménagers jetés partout bouchent les passages d’eau. « J’étais obligé de quitter mon habitation face à la montée des eaux l’an dernier » témoigne Joseph Kombé Epada du quartier Dikongo.

L’assemblée populaire de Mouila coordonnée par l’ONG Muyissi Environnement a permis de sensibiliser plusieurs catégories sociales. Au Boulevard Matamba, le pont sur le cours d’eau Doufoura était quasiment noyé. La Contre COP est également d’interpeller chacun à s’approprier la notion d’éco-responsabilité.
La série de communications lors de l’assemblée populaire du 20 octobre été précédée par une campagne de sensibilisation porte à porte dans les quartiers de la ville de Mouila dont l’objectif était, entre autres, de montrer les méfaits des changements climatiques.

Cette proximité d’avec les communautés sinistrées l’an dernier dans les quartiers Moukounabouala, Ngoyina, Dikongo, Boulevard Matamba, était aussi une méthode pour les inviter à s’exprimer devant les gouvernants locaux qui, en général, remonté les informations au niveau national. Et, la voix des populations a été entendue par une déclaration contenant des recommandations : viabilisation des quartiers en construisant les canaux d’évacuation d’eau, débouchage des canaux existants et aménagement du réseau hydrographique urbain, dédommagement des populations victimes en perte de matériel, multiplication des bacs à ordures dans les différents de la ville de Mouila, le relogement des communautés victimes des inondations notamment.

Parmi, les exposants, il y avait Claude Eveny Maganga Moussadji de Muyissi Environnement qui a présenté le contexte de la tenue de ces assises. Tandis que Yves Mapangou est revenu sur les raisons de création de cette ONG en 2008 qui contribue à la préservation des écosystèmes, la promotion de la culture, entre autres. Cependant d’autres intervenants ont apporté des explications scientifiques par visioconférence.

La société civile africaine tient à démolir les ambitions parfois incohérentes avec les réalités de terrain. Les données socio-environnementales collectées auprès des sinistrés devront être analysées et servir d’outils d’aide à la décision afin que populations et dirigeants comprennent au mieux l’urgence climatique surtout pousser les uns et les autres à des engagements de préservation des écosystèmes.

DKT