Journée des zones humides : L’unité de coordination du PAZH lance une campagne de sensibilisation auprès de la jeunesse

23 février 20180
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Le Gabon, célébrait la Journée Mondiale des Zones Humides (JMZH) le 2 février dernier, l’édition 2018 ayant pour thème : « les zones humides pour un avenir urbain durable ». C’est dans ce cadre que l’unité de coordination du Projet d’Appui à la gestion durable des Zones Humides (PAZH), a organisé le 15 et 16 février, une campagne de sensibilisation adressée tout particulièrement aux jeunes, avec un mot d’ordre :« Préservons nos zones humides urbaines : elles représentent un atout pour nos villes !

« Toute urbanisation pour qu’elle soit durable, doit être adossée sur des zones humides saines » : C’est en ces termes que Faustin ONDAMABA OMBANDA Coordonnateur du projet PAZH, a débuté une « conférence-débat » avec des étudiants de l’Institut de Formation Technologique et des membres de la Jeune Chambre Internationale, durant la journée du 15 février. Le point focal de la convention Ramsar au Gabon, poursuivait ses propos en précisant les bienfaits et avantages que représentent une gestion durable des zones humides urbaines notamment :

L’approvisionnement des villes en eau de boisson vitale pour la santé de l’homme, la capacité de régulation des excès d’eau pluviale, et celle d’épargner les grandes crues aux agglomérations urbaines.
La dimension économique n’est pas en reste au regard des enjeux liés aux marchés urbains de la production et de la distribution d’eau, que se disputent les multinationales du secteur. Les activités de pêche et de loisir figurent, elles aussi, parmi les services à caractère économique rendus par les zones humides.
Les débats n’ont pas manqué de relever quelques ombres au tableau sur ce thème, en ce sens que la croissance urbaine entraîne une dégradation de la qualité des zones humides et des services que celles-ci rendent à l’homme.

Pour le PAZH, la 2ème étape de cette campagne de sensibilisation consistaità visiter deux zones humides urbaines, le lendemain. L’équipe de coordination du projet, tenait à marquer les esprits en montrant concrètement l’impact direct d’une gestion effective et durable de ces points d’eau, tout en insistant sur les risques encourus lorsque les zones humides font état d’une mauvaise gestion. Une quarantaine d’élèves de 2nd et 1ère, des Lycées d’Application Nelson Mandela, de Bessieux et du Collège Calasanz se sont donc rendu à Ntoum, dans une station de pompage d’eau de la SEEG autrefois une carrière des Ciments du Gabon (CIM GABON), puis sur le site dit « lac de Nzeng-Ayeng » dans le 5ème arrondissement de Libreville.

A Ntoum, le bassin d’eau qui résulte de l’extraction du clinker pour la fabrication du ciment, fournit aujourd’hui environ 20% de l’eau consommée à Libreville, en plus l’eau venant de la rivière Nzémé, à proximité. Il s’agit là d’un bel exemple de service rendu aux populations de Libreville et ses environs, par une zone humide artificielle.

En revanche, le « lac de Nzeng-Ayong », issue lui aussi, d’une activité d’extraction de matériaux présente une eau polluée, résultant immédiatement des mauvaises pratiques de riverains. Déchets solides et eaux vannes des habitations environnantes y sont déversés, d’où la problématique de l’hygiène et l’assainissement.

La visite consécutive des deux sites a permis aux jeunes étudiants d’apprécier sous deux angles différents, le rapport que l’homme entretient avec les zones humides en milieu urbain : d’un côté une zone humide bien exploitée, utile et indispensable à la population par la fourniture d’eau potable ; et de l’autre une zone humide dégradée pouvant très rapidement nuire à la santé de tous.

Pour rappel, le Projet d’appui à la gestion durable de zones humides critiques du Gabon (PAZH) a été lancé en 2015. Il vise 3 objectifs principaux : l’amélioration de la connaissance et la surveillance des écosystèmes de certaines zones humides du Gabon ainsi que l’appui à la gestion de ces zones à travers le renforcement du cadre institutionnel. Le fonds pour l’environnement mondiale (FEM) finance ce projet à hauteur de 7521000USD. Sa gestion est assurée par la Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature (DGEPN) et l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN).

Le Gabon est membre de la Convention Internationale sur les zones humides dite convention Ramsar, depuis sa ratification en 1971. Le pays compte 9 sites d’une superficie totale estimée à 2800000 hectares, dont 4(Bas Ogooué, Loango, Birougou, Setté Cama) à la charge du PAZH.

Justin BITEGHE A.

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