Janvier Nguema Mboumba « entre dans le combat » contre le Ministre de l’Education nationale

18 août 20200
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Alors qu’à quelques jours seulement du déroulement des examens du Baccalauréat, où 30 000 candidats devraient composer, des listes comportant près de huit-cent (800) noms des candidats interdits de passer cet examen sont connus. En plus de cela, environ 16 chefs d’établissement sont suspendus de leurs fonctions pour 5 ans. C’est face à cette pluie de sanctions qu’intervient Janvier Nguema Mboumba, où il déclare entrer « dans le combat qui oppose certains compatriotes » face à Patrick Mouguiama Daouda. Janvier Nguema est un enseignant chevronné à la retraite. Il a été à la tête de l’administration des grands lycées du Gabon, ex maire et ministre délégué à l’Education nationale. Il est actuellement proviseur de son propre établissement d’enseignement général et technique.

Publication intégrale :

Bonjour.

Je vais entrer les pieds joints dans le combat qui oppose certains compatriotes au nouveau Ministre de l’Education nationale, monsieur Patrick Mouguiama Daouda.
Je suis un enseignant à la retraite. Je réside à Lambaréné. Pour ma part, il est aujourd’hui important que nous revenions aux fondamentaux. Tous les bacheliers de notre pays ont droit à la bourse. Où est la formation de l’élite ?

Hier, les jeunes se battaient pour obtenir une moyenne annuelle supérieure ou égale à 10/20, en classe de terminale.

Il est important de revenir à ce qui se faisait hier et qui a fait de nous et de vous de brillants cadres de notre pays. Aujourd’hui, dans les lycées et collèges, l’exclusion pour travail insuffisant a été supprimée. Il est temps d’arrêter de détruire l’école. L’élève de terminale qui a obtenu une moyenne de 10/20 annuelle est inscrit à l’Université Omar Bongo (UOB) avec la bourse.

En matière d’éducation, il faut la norme. Il faut dépolitiser l’enseignement et repartir sur de nouvelles bases. Il faut oser. Il est 3heures 03 du matin.

++ Fin ++

Aux dernières nouvelles, les chefs d’établissements sanctionnés sont suspendus de leurs fonctions jusqu’à nouvel ordre. Selon le Pr Patrick Daouda Mouguiama, ils pourraient également être poursuivis au pénal, au regard de la gravité des faits ayant trait au faux en écriture et de faux et usage de faux. « J’en suis parfaitement conscient, mais rassurez-vous, ce n’est pas un travail qui a commencé et qui va s’arrêter. C’est un travail de longue haleine. Les résistances se mettront en place. Nous allons les nettoyer parce que beaucoup de chefs d’établissements ne remplissent pas leur charte comme il le faut et c’est le mouvement qui se produira en septembre. Nous ne sommes pas pressés », va-t-il déclarer au cours d’un déjeuner de presse accordé à plusieurs médias locaux.

INOE

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