Fridolin Mve Messa : « le ministre délégué ne peut pas tout faire. Il n’a pas les mains libres »

24 septembre 20140
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A moins d’une semaine de la rentrée des classes au Gabon, plusieurs acteurs du secteur de l’éducation sont dubitatifs qu’en au bon démarrage de celle-ci. C’est le cas du Secrétaire Général du Syndicat de l’Education nationale (SENA), rencontré au siège dudit syndicat à Libreville, qui estime que « Débuter une année scolaire sans Ministre est une indignation, une déception pour nous ». Selon lui, la présence du ministre délégué ne change rien à ce handicap, car il n’a pas les pleins pouvoirs pour dynamiser une rentrée scolaire.

Cette année scolaire aura la particularité de débuter sans ministre de l’Education nationale si avant le 29 septembre prochain, aucun gabonais n’était désigné pour occuper ce poste. Cette situation apparait donc comme « une indignation, une déception » pour les partenaires du secteur éducatif. Selon Fridolin Mve Messa, « le ministre délégué ne peut pas tout faire. Il n’a pas les mains libres, il n’a pas tous les pouvoirs nécessaires afin de démarrer une année scolaire. C’est le Ministre qui suit les nominations et les affectations, et les dépenses nécessaires au lancement de cette rentrée de classes ne pourront être enclenchées, car il est ordonnateur de crédit ». La machine serait donc bloquée au Ministère de l’Education Nationale à en croire ces explications.

A côté de cela, il y a la demande de démission en suspend des agents de la Direction générale des examens et concours (DGEC), par le SENA pour mauvaise organisation des examens et concours de cette année fortement entachée une fois encore par des fraudes massives. Et sur la question de l’affaire des recalés du BAC 2, le Secrétaire générale du SENA pense que « pour éviter les règlements de compte en cas de victoire des élèves au tribunal, il serait préférable que les enfants reviennent à de meilleurs sentiments. Une année de perdu ce n’est pas la mer à boire. ».

Dix jours après la rentrée syndicale, le SENA tiendra une assemblée générale en fin de semaine pour décider de la conduite à tenir face aux difficultés du secteur à quelques jours de la rentrée.

Dorian Ondo

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