Le danger est permanent sur la route nationale qui permet aux populations de voyager à travers le pays. Hormis les excès de vitesse et la vétusté de certains véhicules aux graves problèmes mécaniques, l’imposant gabarit des poids-lourds continuent de mettre la vie des gabonais en péril.

En pleine nuit, les conducteurs des voitures de taille moyenne doivent doubler leur vigilance : « sur une ligne droite, je suis obligé de garer complètement sur le côté, car les phares des poids-lourds m’empêchent de voir la route… », explique un chauffeur habitué à prendre la nationale1 en nocturne.

Interdite de nuit, la circulation des transporteurs de bois et autres gros porteurs obligeaient leurs chauffeurs à passer la nuit dans des lieux providentiels (villages ou dans leur camion). Après 18h, ils n’avaient plus le droit de circuler. Cette mesure avait réduit le risque d’accidents. Aujourd’hui, les conducteurs, originaires de pays étrangers pour la majorité, ne respectent plus cette décision.

Les postes de gendarmerie chargés de réguler la circulation sur cette route semblent négliger le risque de ces poids-lourds. Nuitamment, les chauffeurs passent les barrières de contrôles existants à plusieurs endroits : « pourtant les gendarmes savent que les camions ne doivent pas circuler aux heures tardives mais ils les laissent faire. Quand on croise un container à un virage en pleine nuit, on peut sortir de la route », dit un voyageur dont la colère est visible.

Au-delà de la circulation nocturne des camions poids-lourds, à l’issue d’une réunion technique d’urgence, le 7 août 2016, au cabinet de l’ancien premier ministre Daniel Ona Ondo, le Gouvernement avait interdit la circulation des véhicules commerciaux de transport des voyageurs la nuit.

GMN