SPORT : Non, le football gabonais ne mourra pas !

24 octobre 20170
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Le football, dit-on, est le sport roi. Comme partout ailleurs, cette activité sportive attire et draine du monde, tant autour des stades que devant le petit écran. C’est souvent la fête lors des grandes rencontres. Au Gabon, avec l’élimination parfois prématurée des Panthères et le championnat national qui, le plus souvent, peine à démarrer et évolue en dents de scie, amène plusieurs amoureux du football à s’interroger. A s’interroger sur la mauvaise gestion et surtout des échecs répétés du sport roi au Gabon. C’est le cas par exemple Blanchard Andoume, ancien vice - Président du FC 105 qui, malgré tout, garde espoir.

Blanchard Andoume au milieu en chemise rose

Alors que le football est devenu un vrai business, et que les sponsors s’arrachent les marchés, les villes et achètent des joueurs, au Gabon, dont le championnat et l’équipe nationale sont au plus mal, il semble ne pas y avoir de projet concret porté sur le long terme. L’Etat, principal bailleur (à plus de 95%) du Sport en général, et du Football en particulier, semble essoufflé, et ses priorités sont logiquement portées vers des secteurs beaucoup plus prioritaires.

De quoi se demander si le Football gabonais n’est pas entrain de mourir ? Une question qui trouve peut-être réponse dans l’analyse d’un chef d’entreprise, Blanchard Andoume, passionné et observateur de football depuis des années, ancien vice - Président du FC 105, qui s’est exprimé via facebook, de façon très poignante. Il n’accepte pas que le Sport soit entrain de mourir. « J’ai suivi avec grand intérêt l’émission "Grand Sport" sur Gabon Télévisions, ce lundi. J’ai, une fois de plus, été déçu par l’idée report du début du championnat national de football professionnel pour une date sine die  » manifeste-t-il.

“ Pas de piqûre financière de l’État pas de championnat : chose inacceptable ! “

Il me semble que le modèle retenu, depuis belle lurette, pour soutenir le championnat national de football professionnel, et partant le Sport, s’est essoufflé. Il est en train de s’écrouler les armes à la main sans avoir rapporté un seul scalp.Le déroulement du championnat de football est "beaucoup trop" tributaire de la subvention allouée par l’État à Linaf et aux clubs de première et deuxième division.

A mon avis,précise l’ancien Vice - Président du FC 105," il faut avoir le courage de s’arrêter et de constater officiellement l’échec de ce mode de fonctionnement en phase avec les pratiques de l’État providence qui, en réalité, est mort depuis bien longtemps. Je propose donc faire le deuil de ce modèle et de tout mettre à plat à travers un " Comité de réflexion" qui organiserait la réflexion autour d’un modèle qui garantira “l’Autonomie financière de chaque club”.

Les expériences de la France, du Maghreb et de l’Afrique Australe, notamment l’Afrique du Sud, pourraient fortement servir d’exemples pour asseoir un système fort et durable aux retombées positives sur la qualité et la compétitivité de nos joueurs. Le but, ici, est de trouver la bonne formule pour assurer la constance du championnat.
Je suis pour que l’État cesse ce financement "inutile" et réoriente ces fonds vers d’autres sources de besoins dans le Sport.Il pourrait s’agir, sans être exhaustif, de la formation des jeunes pousses, de la formation des formateurs, du développement du football féminin et de la construction des aires de jeux dans les arrondissements et zones non pourvues de telles infrastructures de base.

" NON, avec le retrait de l’État le championnat ne mourra pas."

Il y a toujours une solution à un problème, il y a toujours une formule à appliquer pour avancer. Subventionner, c’est offrir une prime à la paresse et cristalliser la situation actuelle qui ne fait pas avancer le football gabonais. Nous devons, et nous pouvons sortir des sentiers battus… “ Dit-il. Alors, mourra, mourra pas ? Votre avis sur l’actuelle situation du football gabonais ?

Freddhy KOULA pour GABONEWS

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