MBIGOU/Décès d’une jeune enseignante faute de structure hospitalière adéquate

27 avril 20210
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Le manque de structures sanitaires équipées dans l’arrière-pays est un tueur silencieux. La jeune Leaticia Bouka , enseignante à l’école Christ ressuscité de Mbigou a perdu la vie le 22 avril dernier des suites de complications liées à sa grossesse. Une vie en moins faute de structures hospitalières dignes de ce nom.

Les malades souvent évacués dans d’autres structures sanitaires pour une meilleure prise en charge arrivent souvent mourants. Les structures présentes sont souvent pour la plupart, des décors et ne servent pas à grand-chose.
Laeti, comme l’appelaient communément ses proches, a connu des problèmes dès le début de sa grossesse. Des informations reçues, elle se faisait traiter à l’hôpital de Bongolo à près de 87 km de son domicile situé à Mbigou.

Enseignante de profession, elle continuait de mener ses activités à bien en dépit de son mal-être. Seulement, en raison des fortes fièvres et des douleurs abdominales, elle a été hospitalisée à l’hôpital de Mbigou au courant de la semaine du 11 avril, raconte une source. Mais le manque de médicament et d’appareils dans cette structure n’a pas permis une bonne prise en charge. Elle sera finalement évacuée à Bongolo le 19 avril et perdra la vie le 22 avril 2021, au plus grand regret de tous ceux qui l’ont connue.

Femme souriante et aimante, elle laisse un grand vide non seulement dans sa famille, mais aussi dans la circonscription scolaire de la Ngounié sud en général et catholique en particulier.

La question de la réhabilitation du Centre hospitalier de Mbigou construit dans les années 80 est toujours d’actualité. Cet hôpital n’existe que de nom et n’est pas en mesure de s’occuper des populations de la Boumi-Louetsi.

USN/LK

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