"La femme est le socle du foyer" dixit Colette Madoungou Mbourou

31 mai 20210
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A Port Gentil, l’association Yiesse à travers sa présidente , Colette Madoungou Mbourou, a animé une conférence débat à l’occasion de la fête des mères édition 2021 dont le thème était axé sur l’infertilité féminine. Cette problématique est au centre de plusieurs ruptures conjugales, l’association Yiesse veut briser la chaîne de séparations amoureuses. Dans ces lignes, la présidente de ladite structure associative, esquisse quelques pistes de solutions. Dans la foulée, l’association Yiesse a gratifié de quelques présents les femmes des médias de la capitale économique


(Gabonews) : "L’infertilité" pour célébrer les mères en cette édition 2021 sur le terrain, quel constat faites-vous ?

C’est parce que la femme est le socle du foyer et par conséquent celui de la société. Trop de foyers sont déstabilisés par des problèmes d’infertilité. C’est pour apporter à la femme, aux couples une note d’espoir en cette journée où la femme est mise à l’honneur. Trop de couples brisés, trop de fausses accusations sur la femme par manque d’informations sur l’infertilité. Il faut briser la chaîne de la méconnaissance.

Que préconisez-vous clairement quand vous êtes sollicitée par vos compatriotes non seulement victimes d’infertilité, mais aussi, des regards teintés de préjugés dans la société en général ? Le malaise est profond et touche les sœurs même au-delà de Port-Gentil ?

C’est tout le pays qui est touché. Ceux qui savent ce que je fais dans le cadre de mes activités associatives viennent me voir.Je leur partage le message d’espoir. Je les guide sur le chemin que moi même j’ai emprunté. Beaucoup ont trouvé satisfaction. La médecine a fait beaucoup de progrès. Il y a une solution adaptée pour tous cas d’infertilité. Se séparer n’est pas la solution, il vaut mieux lutter ensemble.
J’ai eu la grâce de connaitre un spécialiste de la question, un pionnier en Afrique subsaharienne pour les questions d’infertilité. J’ai fait venir à plusieurs reprises au Gabon. Chaque cas d’infertilité a une solution, un protocole et une solution si toutes les recommandations sont suivies.Et, évidemment, le dernier mot reste à Dieu !

Jusqu’ici, est ce que vous avez déjà réussi, d’une manière ou d’une autre, a redonner le sourire à une femme victime de stérilité ? Est-ce que vous avez des exemples concrets ?

J’ai montré le chemin à plusieurs sœurs qui ont trouvé satisfaction, c’est à elles de témoigner un jour. Pour ma part, je ne fais qu’orienter et encourager les sœurs en disant qu’il y a des solutions concrètes à leurs problèmes. Maintenant, je réitère le reste c’est Dieu qui donne. Parmi les combats pour briser le silence sur l’infertilité,
c’est avoir des partenariats afin de poursuivre la sensibilisation à travers le pays.Que nos décideurs aient le courage de regarder ce problème de la femme en face. Je n’ai qu’un seul partenaire qui me soutient, c’est le spécialiste en fertilité, Docteur Guy Sandjon du Cameroun, qui est présent à chaque fois que lui présente un cas. Il m’aide par le rabais des examens, la prise en charge et partage avec moi son réseau de partenaires ici où ailleurs...afin que la sœur prise en charge ne subisse pas trop sur le plan financier.

Peut-être qu’un jour, il y aura du sourire, quelle alerte lancez-vous à ces femmes là qui vivent le martyre ?

L’infertilité est une réalité, mais pas une fatalité ; des solutions médicales existent au cas par cas, mais aussi aux hommes , quand vous constatez des difficultés à avoir un enfant dans votre couple, passez tous les deux vos tests de fertilité au lieu d’accuser ou de fustiger systématiquement la femme. Alors que des fois le problème vient de l’homme. Aux couples, c’est ensemble et avec l’aide de Dieu que vous pourrez trouver la solution, et non en exposant votre partenaire aux jugements haineux des parents.

Propos recueillis par DKT/MTM

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