Le SYNASO, syndicat des agents de l’entreprise Bouygues, a présenté à la presse mercredi à Libreville, une lettre ouverte que les membres de cette association de travailleurs ont déposé à leur direction, à la primature, ainsi qu’à la présidence gabonaise. Ces employés s’insurgent contre les licenciements économiques qui, selon le secrétaire général du syndicat, se profileraient à l’horizon. Adressée en premier à la direction générale de leur entreprise, cette lettre ouverte concerne aussi le gouvernement, pour que ce dernier trouve une résolution rapide. Le syndicat affirme que le licenciement économique dont plusieurs gabonais sont actuellement objet dans de nombreuses entreprises privées, est une conséquence de la dette intérieure de l’État. Le SYNASO est inquiet face au comportement du gouvernement qu’il accuse : « … asphyxie les travailleurs, qui ne crée pas d’emplois mais alourdit notre quotidien ».

Par la voix d’Antoine Moussounda, secrétaire général du SYNASO, ces travailleurs se sont particulièrement adressés au ministre du budget qu’ils tiennent pour responsable de la situation. Les syndicalistes pensent que ledit ministère, malgré plusieurs promesses, ne fournit pas d’effort pour régler la dette intérieure. Ainsi, les entreprises privées ne pouvant plus assumer le traitement intégral de leurs agents, seraient obligées d’en licencier certains. Les employés de l’entreprise Bouygues ont lancé un appel à la mobilisation des travailleurs du secteur privé pour combattre le licenciement économique et ils demandent aux entreprises de trouver d’autres solutions : « car il est vital de préserver les emplois des travailleurs gabonais ».

Ce syndicat est affilié à la fédération libre des entreprises énergétiques minières et assimilées, et sur le plan confédéral, le SYNASO est lié à la confédération syndicale des travailleurs du Gabon et entretient des relations avec d’autres organisations de travailleurs. En cas de grève, cette dernière s’ajouterait aux différents mouvements d’humeur observés à travers le pays.

Georges-maixent Ntoutoume