L’Ogooue-Ivindo, la plus grande province du Gabon, devient incontestablement une province propice à l’action des réseaux de trafiquants d’ivoire malgré les efforts consentis par certaines autorités de ladite province. La Brigade du B2 de Makokou en collaboration avec les Eaux et Forets de la province, du parc de Mwagna et de l’ONG Conservation Justice ont permis de mettre la main sur le réseau de trafiquants d’ivoire d’Aboubakar Sadili qui était alors connu des habitants du département de la Zadie comme un grand commerçant.

Zondomoye Jean Fridolin, Zekoubadi Tany et Aboubakar ont été arrêtés jeudi dernier en possession de deux pointes d’ivoire d’éléphant, deux calibres 12 simplex et une carabine 375.

Habitants du village Malouma, Zodomoye Jean Fridolin et son complice Zekoubadi, ont abattu un premier éléphant dont ils ont voulu vendre les deux pointes d’ivoires de 18 kg à Aboubakar Sidili au prix global de 471 000 F. CFA. Les deux jeunes habitants de Malouma, encouragés par le prix d’achat proposé par Aboubakar Sidili seraient repartis a la chasse au cours de laquelle ils auraient abattu un second éléphant. Les deux braconniers n’auront pas une seconde chance pour la vente de leur butin. Alors qu’ils étaient filés depuis plus de deux semaines et ne se doutant de rien, les deux braconniers seront vite arrêtés avec leur commanditaire, ABOUBAKAR et présentés au Procureur de la République près le tribunal de première instance de Makokou qui a tout de suite, après les avoir entendus, délivré un mandat de dépôt.

Pour rappel, en début du mois de mai, deux trafiquants d’ivoire en possession de 15 kg de défense d’éléphant, avaient été arrêtés par la police du CEDOC en collaboration avec les Eaux et Forets, du parc de Mwagna et de l’ONG Conservation Justice. Bien que ces deux trafiquants soient placés sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Makokou par le Substitut du Procureur de la République près le tribunal de Première instance de Makokou et en attendant leur jugement encore en cours, cette arrestation ne dissuade pas les auteurs de la menace d’extinction des éléphants, espèce intégralement protégée au Gabon. L’audience est prévue pour le 11 juin prochain. En attendant, les braconniers résistent.