GABON/Les populations de l’arrière-pays s’amplifient en période électorale

31 octobre 20180
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Depuis le 25 Septembre 2018, date du lancement des campagnes législatives et locales, les populations de l’intérieur du pays se sont multipliées à la vitesse lumière. A Moabi, cette réalité qui a choqué les autochtones était facilement vérifiable.

Habituellement fantomatique à cette période de l’année, l’arrière-pays, notamment une ville du sud-ouest du Gabon « Moabi », a vu sa population se décupler en un temps record. En période de vacances, il est rare de voir des gens flâner dans les rues et les quartiers. La ville est d’un calme qui est comparable à celui d’un parc.A tel point que les messes basses d’un groupe d’ami peuvent être entendues à plusieurs mètres grâce à l’écho de la forêt qui entoure la ville.

Cette réalité s’était inversée à partir du 25 Septembre dernier. Depuis cette date, les rues et les quartiers étaient bondés de monde. Même les motels habituellement très peu fréquentés refusaient du monde. Les autochtones de la ville s’étonnaient de voir leur "petit monastère" être aussi mouvementé : « Depuis mardi dernier nous voyons des têtes qui ne sont pas familières. Et, depuis qu’ils sont là, la ville vibre. On se croirait dans un coin chaud de Libreville  ».

Curieuses, elles se muent en enquêteurs pour en savoir davantage. Le plus surprenant pour elles est de constater que ces gens sont pour la plupart des filles et fils de Moabi. Mais, des filles et fils qui n’ont aucun attachement réel avec la ville qui a vu leurs parents venir au monde. « Où se trouve l’hôtel de la mairie ? Où doit- on passer pour arriver au village dénommé "Mocabe"  ? ». Autant de questions qui éclairaient les autochtones de la ville qui tout de suite, comprennaient qu’ils avaient affaire a des électeurs véreux qui sont communément appelés "bétail électoral". Ces gens votent en contrepartie d’une bonne somme d’argent.

L’atmosphère bouillante qui a régné dans la ville pendant la période électorale a disparu au lendemain du vote. La ville de Moabi, retrouve peu à peu son calme de cimetière, après le départ de ces citoyens qui ont fini d’accomplir leur pseudo devoir civique.

D.M

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