CICIBA : Quand s’approvisionner en eau devient un risque au Coronavirus

23 juin 20200
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Plusieurs quartiers de la capitale politique du pays sont encore plongés dans une pénurie d’eau potable même en cette période de crise sanitaire du coronavirus. C’est un fait toujours observable au CICIBA, devenu un quartier, dans le Premier arrondissement de la commune de Libreville. Les mesures barrières "ne méritent pas leur place".

"Mourir de la Covid-19 ou de la famine et de la soif ?", un choix dont on ne souhaiterait guerre savoir la réponse qui se trouve face aux difficultés que vivent les populations de l’arrière pays. Au quartier Ciciba comme dans plusieurs d’autres d’ailleurs, les habitants éprouvent d’énormes difficultés pour s’approvisionner en eau potable. Certaines zones de ce quartier sont privées d’eau "depuis des lunes" dont leur "nouveau" point d’approvisionnement est une donation ressente d’un camion contenant deux cuves d’eau. Une quantité d’eau qui ne pourrait couvrir "que le nécessaire" de leur besoin.C’est parfois la galère pour beaucoup d’entre eux.

Dans le périmètre du "nouveau" point d’approvisionnement d’eau qui sert plusieurs ménages à CICIBA, les hommes, femmes et enfants sont obligés de quitter leur domicile le plus tôt et rapidement possible pour espérer puiser de l’eau. Les mesures barrières édictées par le gouvernement, telles que la distanciation sociale et port du masque en lieu public, ne sont nullement respectées. Les populations préfèrent se livrer aux risques de contamination pour s’approvisionner en eau potable." Comment voulez-vous que l’on respecte ces mesures barrières si nous sommes privés d’eau qui est source de vie ?" s’interroge une mère en colère.

Pour rappel, le ministère gabonais de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, en collaboration avec la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) avait décidé de poser des actes concrets il y a quelques mois, en mettant sur pied l’opération « Mains propres ». Dans le cadre de cette opération, de l’eau et un dispositif d’appoint pour le lavage des mains devraient être distribués aux personnes vivant dans les quartiers défavorisés de la capitale gabonaise. C’est au total une vingtaine de quartiers de la ville qui étaient concernés par l’opération « Mains propres ». Ces zones sont souvent confrontées à la pénurie d’eau potable. Quand l’approvisionnement en eau potable devient un luxe, les risques de contamination s’intensifient.

INOE/MTM

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