MANQUE D’EAU : l’apanage des bas-quartiers

13 juillet 20150
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Les populations du troisième arrondissement de Libreville, précisément au quartier Bizango, derrière l’hôpital de Melèn, vivent un calvaire pour s’approvisionner en eau depuis plusieurs années. Trois compteurs d’eau défectueux, situés à proximité d’un carrefour dudit quartier, permettent à plusieurs de ses habitants de remplir quelques bidons d’eau par jour et ce, à des heures tardives.

« Parfois un peu plus tôt vers 22 heures ou très tard à partir de 24 heures que l’eau arrive enfin sur ces compteurs d’eau appartenant normalement à des particuliers, mais devenu public, car presque tout le quartier vient s’y servir », s’exprime une résidente du secteur, venue elle aussi s’approvisionner.

C’est le quotidien des habitants de cette partie du troisième arrondissement dont plusieurs foyers, bien que propriétaires d’un compteur d’eau, n’arrivent pas à recevoir ce précieux liquide depuis leur domicile. Pourtant, chaque nuit à partir des heures susmentionnées, l’eau surgit au niveau des compteurs posés au carrefour appelé « premier terminus ». Selon les propos de jeunes présents sur le lieu au moment de notre reportage, « des agents de la SEEG nous ont expliqué qu’il s’agissait d’un problème de pression d’eau et que le problème sera réglé lorsque les travaux de construction du château d’eau de Bangos et des tuyaux d’eau souterrains seront terminés ».

Cependant, cette situation dure depuis plus de deux ans environ et certains estiment que leur bien-être ne semble pas être une priorité pour les pouvoirs publics, d’où la lenteur de ces travaux. Jusqu’à présent, seuls ces trois compteurs d’eau qui, à chaque fois fermés par les agents de la SEEG et recassés par les résidents ne trouvant d’autres issues, permettent à ces derniers de remplir quelques récipients pour accomplir leurs taches ménagères. C’est d’autant plus difficile pour les élèves qui, en période scolaire, sont contraints de veiller pendant des heures tardives pour attendre l’arrivée de l’eau et se battre avec la masse de personnes sur place, venue elle aussi s’approvisionner. « Et après on parlera d’échec scolaire… que les élèves ne travaillent plus », s’indigne un jeune du quartier.

En somme, les travaux du château d’eau et d’installation des conduites qui devraient améliorer la fourniture en eau au quartier Bizango, étant toujours en cours, il serait intéressant de communiquer sur les avancés et difficultés de ces travaux afin que les populations de cette zone de Libreville sachent à quoi s’en tenir. Pour l’instant, ils n’ont d’autres choix que de faire preuve de patience. Toutefois, pourquoi ne pas construire une pompe publique à cet endroit en attendant que le problème soit réglé, que de laisser ces habitants continuer à utiliser anarchiquement ces compteurs d’eau ?
Alfred Angoué

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