Ces produits alimentaires sont proposés aux consommateurs dans des conditions qui laissent à réfléchir. « J’habite loin de mon lieu de travail, donc à la pause je viens prendre mon repas chez cette dame » justifie Parfait Ebandangoye en poste au port industriel. Parfois, les aliments ne sont pas bien cuits et, les consommateurs moins avertis sautent sur l’occasion pour remplir l’estomac. Si se nourrir à travers les artères de Port-Gentil paraît facile et à bas prix, il n’en demeure pas moins que cela est une porte ouverte à certaines maladies. « On n’a pas tous l’argent pour manger dans les restaurants de luxe » renchérit Irène Agondogo. Malgré l’état crasseux de ces restaurants un peu particuliers, c’est l’heure du repas, on fonce pour entretenir l’estomac. Malheureusement pour les gens aux ventres fragiles, le regret intervient beaucoup plus tard. Des chefs de familles achètent des grandes quantités pour leurs foyers à midi ou le soir. « Nous n’avons pas assez de temps pour faire la cuisine à la maison » essaie d’expliquer Mme Pélagie.

« Cette nourriture est exposée aux mouches et bien de bactéries sans occulter les troubles gastriques » prévient le directeur régional de santé, Dr Aimé Pamphile Bekalé Eloguet. Avec une alimentation incontrôlée, on tend vers une santé publique menacée puisque plus de la moitié de la population a une fois mangé dans ces milieux. Le phénomène de l’alimentation à la hâte s’est rependu sur l’ensemble du pays au mépris même des règles élémentaires d’hygiène. Et, les services compétents sur la surveillance de la qualité des aliments à consommer regardent la situation évolue sans se soucier des risques que courent les populations. Dès lors, chacun devrait être amené à veiller sur ce qu’il mange.

DKT

GN/14