Mesdames et Messieurs, Chers compatriotes,

Notre pays, à l’instar de la communauté internationale,
célèbre ce 20 juin, la Journée mondiale du Réfugié.
C’est en 1975 que la journée des réfugiés africains a été
instaurée par la Résolution 398 de l’Organisation de l’Unité
Africaine (OUA) afin de reconnaitre et célébrer la résilience
de ces personnes déplacées de force en Afrique.

L’Assemblée Générale des Nations Unies a, par la suite,
adopté le 4 décembre 2000 la résolution 55/76 qui instaure la
Journée internationale des réfugiés qui a lieu en même temps
que la journée du réfugié africain.

Cette journée mondiale permet de sensibiliser l’opinion
publique sur l’existence de plus de 50 millions d’hommes,
femmes et enfants contraints de fuir leurs pays en raison des
violences et des persécutions.

Mesdames et Messieurs,

Les guerres, les conflits et les persécutions ont généré le plus
grand nombre – jamais observé dans l’histoire moderne – de
personnes déplacées, en quête de refuge et de sécurité, selon
un récent rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies
pour les réfugiés. L’augmentation du nombre de personnes
déplacées depuis 2013 est la plus importante jamais
enregistrée. C’est dire l’importance qu’il nous faut accorder à
cette question et la réponse que le Gouvernement de la
République doit donner.

L’ampleur des crises et des conflits dans le monde, la
pauvreté et les persécutions, mais aussi la survenance des
catastrophes anthropiques ou naturelles continuent de
générer des flots de réfugiés, de déplacés et de demandeurs
d’asile.

Notre sous-région, minée par la persistance de certaines
crises et conflits et la montée de l’insécurité, occasionne
l’exode des milliers de personnes sur les routes maritimes et
terrestres, rendant plus précaire la situation des populations
des pays d’accueil ou de destination comme le Gabon.

Le Gabon, partie aux instruments internationaux relatifs à la
protection des réfugiés, sait respecter ses engagements en
garantissant, dans la mesure de ses moyens, la protection, au
titre de la solidarité et l’assistance à des personnes en
situation de détresse, en dépit de l’impact de la crise
économique globale sur notre pays.

L’adoption de la Loi n° 5/98 du 5 mars 1998 portant statut
des réfugiés en République Gabonaise, et la création de la
Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR), marquent
la volonté des autorités gabonaises d’assumer leurs
responsabilités dans les matières régissant les réfugiés.
Notre pays a, en effet, pris à son compte la Déclaration de
Carthagène qui fait du non refoulement un principe impératif
de la protection internationale.

Notre pays a également fait du respect de la clause de
cessation une règle de gestion des réfugiés.

A cet égard, plusieurs options restent ouvertes pour ceux qui
estiment que le Gabon est et reste un refuge sûr. En effet, les
réfugiés ont la possibilité soit de retourner chez eux de leur
plein gré, soit de s’intégrer sur place ou encore de se
réinstaller dans un pays tiers.

Mesdames et Messieurs,

Le Gabon, fort de sa légendaire hospitalité, poursuit depuis
de longues années ses efforts d’assistance et de protection de
près de 3000 réfugiés et demandeurs d’asile présents sur le
territoire national.

Les réfugiés sont des personnes ordinaires dans une situation
exceptionnelle et transitoire. Nous devons leur accorder aide
et protection.

Les réfugiés sont des personnes ordinaires, qui dans leur pays
d’origine, ont eu à affronter ou subir l’intolérance, la
violence, les persécutions, le sectarisme ou le racisme.

Que cette Journée mondiale des réfugiés nous permette, tout
en étant solidaire avec les réfugiés et les demandeurs d’asile,
de prendre conscience de la nécessité de préserver la paix et
le vivre ensemble dans notre cher pays le Gabon.

Je vous remercie.