UOB : « Si la revendication n’est plus un droit pour l’étudiant, qu’on le dise… »

9 décembre 20200
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Le début du mois de décembre 2020 à l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville a littéralement été marqué par des mouvements d’humeurs des étudiants qui revendiquaient non seulement le paiement intégral de leur bourse d’études, mais aussi rejetaient « l’option d’échelonnement du paiement des allocations d’études » proposé par l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). De l’autre côté, des gendarmes ont été déployés pour faire face à ces apprenants universitaires, et ont pris d’assaut l’université en interdisant l’accès aux étudiants et au personnel. De nombreux étudiants ont été traqués au sein même de ce campus, dont certains auraient été arrêtés. C’est face à ces échauffourées que Kaysha Penda Magasine est encore sorti de l’ombre avec sa plume, afin d’adresser un message à la jeunesse gabonaise, et particulièrement aux étudiants de l’Université Omar Bongo. Il est Président de l’association des Jeunes Bâtisseurs, par ailleurs Chef de Cabinet du maire du cinquième arrondissement de Libreville.

Étudiants aujourd’hui, travailleurs de demain ;

Se tromper en médecine c’est sacrifier une vie. Se tromper en politique, c’est sacrifier une génération. Mais se tromper dans l’éducation, c’est sacrifier toute une Nation.

Apprendre au Gabon est déjà un mal en soit, vu les conditions observées dans certaines écoles. Mais être étudiant à l’Université Omar Bongo (UOB) et réussir relève d’un miracle.

Année scolaire à deux vitesses. Université clando. Carrosserie (clôture) refaite. Mais le moteur (management) lui-même fume !

On surcharge les élèves, devenus étudiants, dans les amphithéâtres…de la même manière que l’on surcharge un taxi bus… Au contrôle, comme au gouvernement, c’est monnayable et on ferme les yeux.

Jeunesse gabonaise en général et étudiants de l’UOB en particulier, aucune explication plausible ne pourrait justifier le comportement déviant des agents sensés vous protéger. Mais, vu les faits, l’on constate que ces derniers ont malheureusement choisis de vous lancer des bombes lacrymogènes à bout portant, tandis que vous étiez pourtant désarmés.

Si la revendication n’est plus un droit pour l’étudiant au Gabon, qu’on vous le dise simplement. Le port de la bavette n’est qu’une excuse aujourd’hui, pour justifier la lutte contre le Coronavirus. Sinon en réalité, ma jeunesse est bâillonnée depuis longtemps.

Jeunesse gabonaise, ton pseudo représentant ou leader de jeunesse ne parlera pas des ‘’abus’’ dont vous êtes victimes, de peur de perdre ses avantages. Mais dans les jours avenirs, l’impression des tee-shirts et des casquettes sera terminé, et ils viendront vers toi. Ils te frappent aujourd’hui et demain ils viendront solliciter ta voix. Jeunesse gabonaise, j’ai 2023 raisons de te dire de prendre ton mal en patience, car le jour du partage des 5000f n’est plus loin.

La vie de qui change réellement dans votre partenariat ? Celle de ton pseudo représentant ou la tienne, quand ils parlent en ton nom ?

Jeunesse consciente est égale à jeunesse responsable.

Propos recueillis par INOE

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