LIBERONS LIBREVILLE, AU NOM DU DROIT A DES ELECTIONS HONNÊTES PAR MOUKAGNI-IWANGOU

22 mars 20180
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Au pays des anomalies évidentes, éprouvées par les observateurs invités et missionnés par le Gouvernement lui-même, pour attester de la crédibilité de l’élection du Président de la République Gabonaise, l’ordonnance portant fixation des sièges de député par province, par département et par commune est un modèle d’iniquité.

Pour pourvoir à la représentation du Peuple, qu’il a lui-même dénombré et localisé sur l’ensemble du territoire, le Gouvernement s’est lamentablement fourvoyé, pour conjurer le spectre d’un changement inévitable, qui s’inscrit dans la nature des faits.

Ayant parfaite conscience que dans tous les pays du monde, les révolutions se réalisent par les capitales où se trouve la masse critique, le Gouvernement a sorti ’’la savonnette à vilain’’, qui témoigne de toute son angoisse.

Pour s’ennoblir d’une majorité factice, et se perpétuer aux affaires, le régime en place a tout simplement minimisé la représentation de la commune de Libreville, à qui il a attribué 12 sièges pour représenter 703.940 habitants, soit 80% de la population de l’Estuaire, et 38,94 % de la population du Gabon.

Pour toutes les autres circonscriptions, qui ne tiennent pas la comparaison, le régime a fait preuve d’un abus de générosité, qui heurte la décence républicaine.
Le reste de la province de l’Estuaire, qui compte 173.984 habitants, il a été attribué 14 sièges, alors qu’il est quatre fois moins peuplé que Libreville, mais compte deux sièges de plus.

La province du Haut Ogooué, qui compte 250.548 habitants, dispose de 23 sièges, alors que toute entière, elle est trois fois moins peuplée que Libreville, mais se trouve deux fois mieux représentée.

La province du Moyen Ogooué, qui compte 69.287 habitants, dispose de dix (10) sièges, alors que toute entière, elle est onze fois moins peuplée que Libreville, et se trouve pratiquement représentée à égalité.

La province de la Ngounié, qui compte 107.209 habitants, dispose de 18 sièges, alors que toute entière, elle est sept fois moins peuplée que Libreville, mais se trouve une fois et demie mieux représentée.

La province de la Nyanga, qui compte 52.784 habitants, dispose de onze (11) sièges, alors que toute entière, elle est quatorze fois moins peuplée que Libreville, mais se trouve pratiquement autant représentée.

La province de l’Ogooué Ivindo, qui compte 67.257 habitants, dispose de douze (12) sièges, alors que toute entière, elle est douze fois moins peuplée, mais se trouve représentée de manière égale.

La province de l’Ogooué Lolo, qui compte 67.916 habitants, dispose de douze sièges, alors que toute entière, elle est douze (12) fois moins peuplée que Libreville, mais se trouve représentée à égalité.

La province de l’Ogooué Maritime, qui compte 149.966 habitants, dispose de treize (13) députés, alors que toute entière, elle est cinq fois moins peuplée que Libreville, et se trouve mieux représentée.

La province de Woleu Ntem, qui compte 160.513 habitants, dispose de dix-huit (18) députés, alors que toute entière, elle est cinq fois moins peuplée que Libreville, mais se trouve une fois et demie mieux représentée.
Pour agir il faut connaitre.

Au nom du droit à des élections honnêtes, qui est un principe à valeur constitutionnelle, nous avons conféré avec la presse, pour parler en toute responsabilité, à la ville et au monde.
D’abord pour que nul n’en ignore.

Ensuite pour que le vice ne l’emporte plus sur la vertu.
Enfin pour étendre la résistance en toute efficacité.

MOUKAGNI-IWANGOU.

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