INTERNET SERAIT-IL L’OUTIL DE DISCORDE ENTRE IVOIRIENS ET GABONAIS ? LE CAS YANN BAHOU INTERROGE

18 septembre 20210
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En 2016, c’était un hackeur ivoirien qui s’était fait choper pour s’être mêlé des choses du Gabon, il a fait la prison pendant quelques années avant de recouvrer la liberté et d’être expulsé vers son pays.

Sans revenir sur cet épisode, ces compatriotes voulant se rendre au Gabon ne sont-ils pas informés des garanties et des précautions à prendre pour éviter un sort semblable ?

L’équipe de football gabonaise les Panthères a dormi à l’aéroport de Banjul en Gambie à la belle étoile, les autorités de ce pays appliquant sévèrement leurs directives de précaution contre la Covid. La leçon a été retenue au Gabon.

Au sujet des journalistes, depuis plusieurs années, tout journaliste désirant se rendre au Gabon doit au préalable obtenir une autorisation d’entrée. Dans le cas contraire, à son arrivée à l’aéroport, il est maintenu en zone de départ en attendant d’être remis dans le prochain vol vers son pays de départ.
L’animatrice Yann BAHOU n’était-elle pas au courant de cela ?

Refoulée dans son pays, il fallait bien sûr s’attendre à sa réaction dans les réseaux sociaux, et comme tous les hommes des médias refoulés, ce récit allait faire le tour du monde très rapidement, avoir un écho chez Reporter sans Frontières, et susciter des protestations et même des actions encore inattendues.

Pourtant des interrogations demeurent : Yann Bahou a t’elle franchi le service d’enregistrement de l’aéroport d’Abidjan sans être avertie de l’absence de l’autorisation d’entrée exigée aux journalistes au Gabon ? A-t-elle franchi les postes de police de l’aéroport sans être inquiétée pour se faire finalement arrêter au hall de sortie de l’aéroport Léon Mba ?

La réponse à ces interrogations fera avancer le dossier Yann Bahou. Mais pour l’instant, deux choses sont à retenir.

D’abord que les réseaux sociaux ne sont pas que des véhicules rapides d’informations et de communication, ils sont aussi des véhicules de "fakenews".
La seconde chose est que l’Ambassadeur du Gabon en Côte d’Ivoire va recevoir Yann Bahou mardi pour lui présenter les excuses du Gabon.

Mais qui dit excuses suppose qu’une faute a été commise.
Le commandement en chef de la police nationale est donc appelé à s’expliquer, car l’image du Gabon est à préserver.
Affaire à suivre.

PETIT-LAMBERT OVONO
ÉVALUATEUR CERTIFIÉ
DES POLITIQUES PUBLIQUES,
PRÉSIDENT DE SOGEVAL

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