Opposition gabonaise : arrestation musclée…

19 April 20150
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Nouvelle hausse de tension sur la scène politique gabonaise. Des membres de l’Union nationale, parti de l’opposition radicale, et du Front uni pour l’alternance se trouvent dans les locaux de la police judiciaire au centre-ville (Libreville). Ils seraient soupçonnés d’avoir ordonné l’incendie de l’ambassade du Bénin au Gabon le week-end dernier.

La nouvelle s’est répandue très vite à travers la capitale gabonaise. Ce samedi en fin de matinée, la présence de Jean de Dieu Moukagni Iwangou, président du Front de l’opposition, et quelques membres de son mouvement, était signalée à l’entrée du siège de la police judiciaire. Annie Léa Méyé, membre active de l’opposition a été arrêtée dès les premières heures du jour à son domicile, ainsi que madame Toussaint, prise aussi dans sa demeure.

Selon le récit de la fille de Léa Méyé, des hommes en civile ont donné des coups sur la porte centrale à 5h du matin. Vu le silence des habitants pris de peur, les intrus ont disjoncté le compteur d’électricité, plongeant la maison dans le noir. Ils l’ont rallumé quelques minutes après puis ont enfoncé la porte. Les agents auraient dit être envoyés par le procureur de la République sans présenter de mandat d’arrêt ou de perquisition. Ces messieurs ont embarqué sa mère dans un des six véhicules qui les transportaient. Inquiets, des membres de la famille ont suivi le cortège jusqu’à la police où elle devrait être entendue.

Depuis le début de cette semaine, sur les réseaux sociaux, une rumeur prévoyait cette arrestation. Selon les internautes, Annie Léa Méyé serait soupçonnée d’avoir envoyé des jeunes mettre le feu à l’ambassade du Bénin dès l’annonce du décès d’André Mba Obame, membre influent de l’opposition, le dimanche dernier. 
A ce sujet, le nouveau président du Front de l’opposition pour l’alternance a prononcé ces mots : « Entreprise en dehors des heures légales, qui n’admettent pas de perquisition avant 6 h du matin, cette arrestation est un enlèvement pur et simple perpétré par les Forces de l’ordre, qui ont cessé d’être au service de la loi. Le Front a commis deux avocats, en l’occurrence maîtres Foumane et Bantsantsa, qui n’ont pas été admis, ni à accéder au dossier, ni à rencontrer les mises en cause ».

Georges-maixent Ntoutoume

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