FOOTBALL/Les Panthères du Gabon : L’échec de « la main noire » !

17 septembre 20180
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La raison des échecs des Panthères ces dernières années est un secret de polichinelle. Les nombreuses mains noires qui y influent sont les principales causes de cette désillusion, et une décision radicale aujourd’hui serait plus que nécessaire pour restaurer le football gabonais qui se meurt peu à peu.

Après une renaissance incroyable sous la houlette du coach français Alain Giresse qui avait repris l’équipe nationale après les déboires des Brésiliens Antonio Dumas à la CAN 2000, et Jair Ventura Filho dit Jairzihno avec des résultats décevants, la sélection gabonaise de football n’avait jamais connu de telles heures de gloire auparavant. A sa prise de fonction en 2006, une nouvelle ère débutait. Les résultats ont suivi. La fédération par le biais de Léon Ababé avait fait le bon choix. La ferveur avait regagné le cœur des fanatiques et sympathisants. Durant les quatre années « giressienne  », le Gabon a surpris toute l’Afrique et même le monde. La tendance se dégageait.

On a frôlé la CAN 2008 au Ghana, mais cela n’a pas pour autant empêché la bande à Giresse de travailler d’avantage et de se qualifier pour la Coupe d’Afrique des Nations organisée en Angola. Le classement FIFA de 2009 témoignait en leur faveur ; 3ème au classement africain juste derrière le Cameroun et la Côte d’Ivoire, et 30ème mondiale derrière le Mexique. Quel honneur ! Qui ne se sentait pas fièr d’être Gabonais ? On se voyait tous à travers cette équipe. Mais le contrat de l’ancien milieu de terrain français n’a pas été renouvelé. Le nouveau président de la fédération avait jugé utile de recruter un sélectionneur pouvant inculquer la mentalité de gagneur aux internationaux. Ce qui fut fait. Gernot Rohr était l’homme de la situation. Le Franco-allemand a apporté à cette sélection la rigueur allemande. La preuve, le bon parcours de la CAN 2012 chez nous, avec pour référence le match contre le Maroc où Daniel Cousin et les autres nous avait tous surpris.

Cependant, et comme par malheur, tout est politique au Gabon, cette sélection a été prise en otage. En effet, durant les années 80, le football gabonais était le championnat le plus structuré en Afrique centrale. Les clubs vivaient grâce aux budgets dont ils disposaient. La plupart de ces clubs étaient les propriétés des entreprises, surtout celles exerçant dans le domaine pétrolier. Sogara et Pétrosport étaient des références. Le premier cité est d’ailleurs le seul club gabonais qui a disputé une finale de Ligue des champions. Aujourd’hui, ils n’existent plus. De nos jours les clubs les mieux « structurés » sont les propriétés des hommes politiques, et ces derniers sont très influents dans les sphères décisionnelles, et cela même jusqu’en équipe nationale. Ainsi, Paulo Duarte aurait été choisi comme sélectionneur par ces derniers. Il n’était qu’une marionnette.

Lors d’une conférence de presse, il avait affirmé qu’il y avait une «  main noire » qui dirige la sélection. Le choix du sélectionneur n’est donc pas du ressort de la fédération qui n’a pas les moyens pour engager un coach. Tout viendrait de la présidence selon certaines sources, d’où les salaires astronomiques de ces derniers. Luiz Anderson De Souza Déco serait celui qui serait chargé de trouver les sélectionneurs à l’équipe nationale. Et depuis sa « prise de fonction », les noms des sélectionneurs sont d’origines portugaises, c’est-à-dire, Paulo Duarte et Jorge Costa ou espagnole, José Antonio Camacho. Des entraineurs parfaitement manipulables. De plus, les joueurs convoqués en sélection seraient soigneusement choisis par cette fameuse « main noire ». Comment enregistrer des résultats positifs lorsque la partie invisible de l’iceberg n’est nulle autre qu’un petit groupe d’individus qui ne connait rien au football.

« Le politique a détruit notre football », le travail commencé par Alain Giresse et, amélioré par Gernot Rohr a été foulé au pied. Des années de durs labeurs se sont effondrées. Le football gabonais traverse une période catastrophique en termes de résultats. Pour renchérir également au sujet de cette période cataclysmique, voici sous forme numérologique la définition de cet échec : C’est 17 ans après la destruction des 2 tours jumelles du World Trade Center le 11 septembre 2001, que Camacho est viré juste après avoir été battu par la Zambie le 11 septembre 2018 avec un bilan de 17 matchs pour 2 victoires seulement.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Cette influence du politique n’aide en rien notre football, malgré le nombre important de joueurs gabonais évoluant à l’étranger. Il est temps qu’ils s’en écartent et laissent la gestion aux connaisseurs. Pour l’instant nous méditons tous sur l’avenir de ce sport au Gabon. Comme le disent les jeunes dans les rues, l« e football est né en Angleterre, a grandi au Brésil et est en train de mourir au Gabon ». La «  main noire » doit comprendre qu’elle a échoué.

JF

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