Gestion Durable de la faune sauvage à Mulundu

13 avril 20220
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Depuis 2018, le programme SWM Programme au Gabon intervient dans la province de l’Ogooué-Lolo, précisément dans le département de Mulundu afin de promouvoir une gestion durable de la chasse en milieu rural. Le projet travaille avec les communautés pour qu’elles obtiennent des droits formels sur la faune sauvage de leurs territoires ancestraux.

Le Gabon est recouvert à plus de 80 % de forêt, laquelle contient une faune et une flore diversifiées. Partout en Afrique centrale, la chasse est désignée comme une cause principale de la disparition des espèces animales. Cependant, la chasse est une source de nourriture et de revenus essentiels pour les villageois les moins bien nantis.

Au Gabon, où les forêts sont vastes et en bonne santé, et où la population rurale reste faible, la chasse des espèces banales ne semble pas poser de risque de disparition. Au contraire, ces animaux peuvent être valorisés au moyen de la chasse. Le programme de gestion durable de la faune sauvage (SWM Programme) aide les populations autochtones de Mulundu à gérer de façon durable leur faune banale ressource.

«  L’enjeu central est que les populations rurales obtiennent des droits formels et exclusifs sur la faune de leurs territoires de chasse. Pour cela, elles doivent mettre en place des règles de gestion durable qui garantissent que plusieurs générations de villageois pourront chasser la faune banale sans épuisement de la ressource ». Le gibier qui n’est pas consommé au village est destiné à alimenter une filière courte, limitée au département de Mulundu, pour offrir aux consommateurs locaux des viandes sauvages légales, durables, et saines.

Après avoir initié la collaboration avec quatre regroupements de villages du département de Mulundu, le projet a étendu la période de méfiance de la population qui craignait que le projet n’interdise la chasse. Les communautés ont mesuré les avantages pour eux de s’associer en comités de chasse et de gérer durablement leur ressource. Parmi ces avantages, la perspective de reconnaissance des droits de la communauté sur la faune de leurs territoires ancestraux et la normalisation des relations avec les représentants des Eaux et Forêts comptent parmi les plus importants.

« Désormais, les regroupements de villages les plus avancés suivent eux même leurs activités de chasse, y compris les prélèvements (nombre de gibiers capturés) faits, les temps de chasse et la zone de chasse au moyen de GPS  ». Ces informations servent à la communauté à prendre des décisions informées sur les prélèvements d’une année à l’autre, afin de les ajuster à l’état des populations animales dans la forêt.

Pour rappel, le SWM Programme au Gabon est coordonné par le centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), en collaboration avec le ministère des eaux et forêts. « Les activités sont développées par et avec les communautés locales, et appuyées par les autorités départementales en charges de la gestion de la faune sauvage ainsi que les opérateurs économiques du secteur forêt  ».

SWM Programme/LK

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