Condamnations exemplaires au Bénin des trafiquants d’ivoire

8 octobre 20140
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Après la condamnation de Moussa Bawa et Alidou Mama Bello à trois années d’emprisonnement ferme, ce fut le tour de leurs complices et « collègues ».
Ainsi, sieurs TANKOUANOU Valentin, BOUNDJA Lény, BINDJA Soumaila, IDITI Soulidja et YONLY Djabouaro André ont été condamnés ce mardi 7 décembre à la même peine de prison, soit 3 ans d’emprisonnement ferme. Ils devront aussi payer 500.000 FCFA d’amende chacun et 2.000.000 de dommages et intérêts au CENAGREF (Centre National de Gestion des Réserves de Faune) pour l’ensemble du groupe. WOMBO Boudjali et YOMBO Jonathan ont quant à eux été acquittés faute de preuves.

Ils avaient été arrêtés en périphérie du parc de Pendjari suite à des opérations menées par la Police Judiciaire, la gendarmerie et les agents du CENGREF. Une saisie de 56 kg d’ivoire avait également pu être réalisé le 22 août 2014 à Tanguieta.

Ceci a été facilité grâce à l’appui du programme d’Apui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin,AALF-B, et de l’ONG Conservation Justice.
Précisons que Valentin TANKOUANOU est employé par le CENAGREF et facilitait le braconnage dans le parc de Penjdari, qu’il était censé protéger !

Le Bénin frappe un coup aux réseaux de trafic d’ivoire qui sévissent autour de son parc phare, mais lutte également contre le trafic international d’ivoire issu d’autres pays. En effet, le 12 août dernier, trois personnes ont pu être arrêtées à Cotonou avec 30 kg d’ivoire qui proviendraient d’Afrique centrale et plus précisément du Gabon. Il s’agit de Sieurs ANGO Djafarou, CISSE Seybou, et DIAWARA Mamade qui doivent également répondre de leurs actes dans le courant du mois d’octobre. La lutte contre le trafic d’ivoire doit inévitablement être transnationale et basée sur des lois et sanctions dissuasives.

La peine maximale prévue par la loi faunique béninoise prévoit dans ses articles 153,154,155, 158 et 166 des peines d’emprisonnement allant jusque 5 ans pour braconnage d’espèces protégées ou commercialisation de leurs produits. La peine maximale prévue dans le Code forestier Gabon n’est encore que de six mois de prison, ce qui en fait l’une des pays lois les plus laxistes en Afrique en la matière.

Carl FANGA

GN/14

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