Conflit homme -faune : Les battues administratives, une décision fustigée par la société civile

1er décembre 20210
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C’est dans une déclaration faite sur le web que le ministre gabonais des Eaux et Forêts sollicitait de la part du gouvernement, un décret établissant les conditions des abattues administratives dans certaines localités du Gabon, afin de tenter d’englober le problème du conflit homme –faune. Une décision que plusieurs ONG gabonaises trouveraient peu durable et qui serait contradictoire aux engagements du président Ali Bongo sur les espèces protégés.

La recrudescence d’attaques d’éléphants sur les populations et la dévastation de leurs plantations, une situation déplorable qui emmènerait le Pr Lee White, ministre gabonais des Eaux et Forêts a demandé l’autorisation auprès du ministre de l’Intérieur des abattues administratives dans les localités où le phénomène est récurent. Une initiative que plusieurs ONG n’approuvent pas, notamment l’ONG Idrc Africa qui fait dans la promotion et la valorisation de l’agriculture. « Nous sommes des militants écologistes mais pas des djihadistes de l’environnement... Nous croyons fermement que les communautés locales ont des droits procéduraux et substantiels »fait-il savoir.

Selon le Coordonnateur de cette ONG, les abattues administratives ne seraient pas une solution appropriée pour en finir avec le problème du conflit homme –faune. Il rappelle que son ONG avait fait des propositions concrètes au ministre de tutelle, après leur mission de constatation des dégâts causés par les éléphants dans la zone de la Remboué, dans le département du Komo Kango avec les coopératives agricoles, vu qu’il n’existe pas de dispositions législatives ou réglementaires spécifiques à l’évaluation des dommages causés par les éléphants. Il y a nécessité d’établir une communication d’ensemble avec les différents acteurs en milieu rural, à savoir, les Eaux et Forêts, l’Agriculture ; les producteurs et les ONG sous la supervision des Préfets et les Gouverneurs.

« Les barrières électriques comme promis seraient la meilleure solution, et c’est à l’intérieur de ces barrières que seront produits le manioc et la banane. L’abattage des éléphants est contradictoire aux engagements du Chef de l’Etat sur les espèces protégées. La cohabitation entre les producteurs et les éléphants est possible à condition de mettre en œuvre les stratégies qu’il faut et qui sont disponibles  » nous a confié Hervé Omva, Coordonnateur de l’ONG Idrc Africa.

JB

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