Cette analyse va s’articuler autour de trois points :

1- le contexte historique ;
2- l’objet de la restauration ;
3- l’intérêt du fondamentalisme politique et culturel au Gabon.

1- Contexte historique

En 1885, à l’occasion des voyages exploratoires vers l’intérieur du Gabon, les explorateurs français tels que Savorgnan de Brazza rencontrent les peuples autochtones et mettent en place des mécanismes d’une colonisation qui sera officialisée dès 1910. 50 ans plus tard, en 1960, le pays connaît une acculturation violente qui va désarticuler l’être culturel et ontologique du gabonais.

Toutefois, l’indépendance proclamée en 1960 par Léon Mba va tenter de mettre en place les éléments d’une construction nationale par la promotion de l’unité nationale et la préservation des valeurs familiales jusqu’en 1967. Fort malheureusement, les efforts de continuité d’Omar BONGO qui succède à Léon Mba sont neutralisés par Ali Bongo Ondimba. En effet, au pouvoir de 2009 à 2023, ce dernier procédera systématiquement à la destruction de l’identité culturelle et traditionnelle du gabonais. À tel point que les Gabonaises et Gabonais se sentaient étrangers à eux-mêmes et étrangers dans leur pays.

Le CTRI (Comité de Transition pour la Restauration des Institutions) va mettre un terme à ce conflit d’identité du gabonais avec lui-même le 30 août 2023. Une action salutaire célébrée festivement par le plus grand nombre des gabonais de toutes les strates de la société. Par cet enthousiasme collectif, tous marquaient leur adhésion au projet de restauration des institutions. Mais il y a intérêt à questionner, au-delà des institutions, le véritable objet de cette restauration.

2- Que faut-il restaurer ?

La première institution traditionnelle qui subit de violentes bourrasques en soixante ans c’est la famille. C’est pourquoi les Fondamentalistes invite le CTRI à mettre un accent plus que particulier particulier sur la restauration de l’ordre familial. Un pays ne peut être fort sans cellule familiale forte et équilibrée (un homme, une femme et des enfants), évidemment sans méconnaitre ou mettre de côté les familles monoparentales.

Par ailleurs, nos langues vernaculaires devraient redevenir des langues maternelles dans toutes les familles gabonaises. Les valeurs de solidarité, d’unité et du vivre-ensemble, du respect de soi et des autres devraient aussi faire l’objet d’appropriation active par les jeunes. De même, pour renforcer la fierté d’être gabonais, l’histoire de nos vaillants guerriers tels que Nyonda Makita, Wongo, Emane Tole... mérite de figurer dans les programmes d’enseignement de nos écoles et collèges. Tout l’intérêt de cette exigence est la modulation des mentalités pour des esprits vifs et entreprenants au bénéfice du bien commun dans un cadre juridique où la famille, les enfants et les personnes du troisième âge sont protégées. D’où l’intérêt du fondamentalisme dans notre pays.

3- Intérêt du Fondamentalisme au Gabon

Le Parti Politique Les Fondamentalistes (LF) a la légitime prétention de participer, avec ses moyens, à la construction du Gabon nouveau. C’est pourquoi il tend sa main d’association au CTRI qui porte le projet de la restauration de nos valeurs corrompues par le pouvoir déchu. Le LF entend vulgariser et matérialiser cette politique de restauration. Car il y a dans le Fondamentalisme, l’intention forte d’un retour aux sources, ce qui diffère radicalement d’un intégrisme religieux profond.

Pour le Parti Politique LES FONDAMENTALISTES,
Fall BOMBENDA