TAXI : Retour progressif à la normale
Depuis quelques jours, la pénurie des taxis et taxis-bus qui avait durement frappé les librevilois semble s’atténuer. La raison principale de ce retour à la normale est la suspension, par la mairie de Libreville, de « l’opération coup de poing », visant à intercepter les taxis ne s’étant pas encore acquittés des frais de taxes municipales annuelles.
Taxes et taxis ne font pas bon ménage dans la capitale gabonaise. Chaque année, alors que les opérateurs économiques du transport publique doivent se munir de différentes obligations dont les taxes de propriété et municipales à la mairie centrale de Libreville, un autocollant et un droit de timbre, la situation semble toujours complexe au moment du paiement. Plusieurs taxis n’étant pas en règle, la mairie avait opté pour une opération de force afin de contraindre ces derniers à régulariser leur situation. Ce qui causa la pénurie observée durant près de deux (2) semaines dans la ville. Plusieurs chauffeurs de taxis préférant garer leur véhicule au prétexte que les taxes et les finances à déployer sont trop lourdes.
Sensible aux plaintes des populations et à la flambée des prix qui, en temps normal n’est pas déjà commode, les autorités municipales sont revenues sur la radicalisation de leur opération « coup de poing ». Elles permettent ainsi aux taximen n’ayant pas encore payé leurs taxes de circuler, mais tout en leur rappelant de s’en acquitter dans les meilleurs délais. La date de la prochaine opération n’étant pas fixée, espérons que d’ici là, tous les taximen aient pu régulariser leur situation pour éviter le calvaire des populations. Toutefois, le phénomène de la surenchère des prix du transport urbain par ces mêmes taxis reste aussi un problème dont il faudra traiter au niveau des pouvoirs publics.
Alfred Angoué