Salutation à l’action du CTRI et contribution à la restauration des Institutions

9 septembre 20230
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Dans le cadre de ses missions de portevoix pour la jeunesse gabonaise, Les sentinelles de la jeunesse apportent leur contribution à la construction du Gabon nouveau.

Le poète français Jean Cocteau disait, « La jeunesse sait ce qu’elle ne veut pas avant de savoir ce qu’elle veut » et ces dernières décennies, plus que d’autres, nous ont bien appris à nous, jeunes gabonais, ce que nous ne voulions pas, traçant ainsi un chemin vers ce que nous voulons ».

C’est ainsi qu’au moment où des voix se lèvent de façon unanime sur l’ensemble du territoire gabonais pour saluer l’acte de bravoure de nos forces de Défense et de Sécurité, réunis au sein du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), qui a eu pour effet de libérer le Peuple gabonais asphyxié par un régime oppresseur. Nous, jeunes, rassemblés autour du collectif "Les sentinelles de la jeunesse", ne pouvons-nous départir de cette obligation de marquer notre reconnaissance et notre soutien.

En effet, durant les dernières décennies, nous avons vécu dans une pseudo sacralisation de la jeunesse, comme disait feu Président Omar Bongo « La jeunesse est sacrée », celle-ci s’est plutôt retrouvée « sacrifiée », scandée comme ‘un tube’ par les leaders politiques nous promettant toujours le meilleur sans manquer de nous soumettre stratégiquement au pire.

Néanmoins, nous avons majoritairement continué de croire à l’avènement d’une aube nouvelle, préservant notre attachement aux valeurs respectant la dignité humaine par ailleurs la République que nous souhaitions incarnée. C’est en ce sens que Valérie Precresse disait : "il faut redonner confiance à la jeunesse".

Ainsi, les difficultés d’ordre structurelles et socio-économiques enregistrées par notre pays au cours de ces cinquante dernières années ont eu pour conséquence de plonger la jeunesse gabonaise dans la plus grande précarité, augmentant ainsi le taux d’adhésion au système aujourd’hui ouvertement décrié par tous, là, sans nul doute, était la motivation de l’oppresseur.

C’est donc poussé par le désir de stopper la frénésie qui s’élève dans nos rangs, qu’il nous parait opportun de dénoncer solennellement entre autres, les maux auxquels nous sommes sujets :

- Difficulté d’accès à la formation ;
 Augmentation du taux de chômage ;
 Absence de véritable couverture sociale ;
 Vie chère ;
 Faible taux d’employabilité
.

En outre, la tranche de la jeunesse gabonaise, ayant choisi la voie de l’entreprenariat n’est pas épargnée par les écueils, à l’instar :

- Le manque d’accompagnement fiscal des primo-entrepreneurs ;
 Les difficultés d’accès à la commande publique ;
 Les pratiques anticoncurrentielles développées par les opérateurs économiques les
plus anciens ....

A cet effet, conscients de notre responsabilité sociale et de la part active que nous pouvons jouer pour le développement de notre Pays ;

Conscients des enjeux de l’heure et soucieux d’être au cœur de la résolution des questions relatives à la jeunesse, nous vous saurions gré de bien vouloir prendre en compte, sans qu’elles ne soient exhaustives, les propositions ci-dessous énumérées ;

1. L’inclusion des jeunes dans tous les organes de transition.
2. L’adaptation des offres de formation aux réalités du marché ;
3. La construction d’écoles spécialisées ;
4. La création des emplois ;
5. La mise en application des textes relatifs à la gabonisation effective des emplois ;
6. La nationalisation de certains secteurs d’activités ;
7. La mise d’un système de protection soutenant les jeunes ;
8. La révision du cout de vie ;
9. Le renforcement de l’entreprenariat par des facilités administratives et allègements
fiscaux ;
10. La réouverture de la fonction publique ;
11.La révision du cadre légal et règlementaire de l’accès à la Fonction Publique,
notamment la révision du critère d’âge ;
12. La régularisation des situations administratives des jeunes en cours d’intégration ;
13. La mise en place d’une allocation chômage aux jeunes chercheurs d’emplois inscrits au
PNPE, en fonction du niveau de formation des uns et des autres.

Nous vous remercions.

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