Regards croisés du Collectif des Jeunes pour la Patrie (CJP) sur la Gouvernance de notre pays et 10 Propositions faites aux autorités de la Transition.

13 septembre 20230
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Le processus de restauration des institutions au Gabon est un vaste chantier auquel le CTRI ne peut entreprendre qu’en étant à l’écoute de toutes les forces vives de la nation et en ayant une lecture plurielle des différents enjeux à défendre aussi bien sur le plan de la gouvernance, de la compétitivité économique et de l’urgence sociale et environnementale.

S’inscrivant dans le même élan et fidèle à sa ligne orientation, le Collectif des Jeunes pour la Patrie (CJP) a dressé un panorama succinct de la Gouvernance de notre pays au cours de sa séance de réflexion et d’analyse.

Une séance présidé par son Secrétaire Général Adjoint, Aziz Odjire, dont les conclusions ont été structurées autour de 10 de propositions qui pourraient contribuer à remettre notre pays sur les rails du progrès.

En matière de gouvernance, il faudrait entre autres :

1. Rendre inéligible toute personne condamnée pour corruption.

2. Rendre inéligible tout fonctionnaire aspirant à une carrière politique. Le cas échéant, ce dernier devrait démissionner de la fonction publique pour se consacrer pleinement à ses activités politiques. Ceci permettrait d’éviter des conflits d’intérêts entre les intérêts privés et les biens communs de l’Etat, mais surtout, d’avoir une classe politique d’une bonne probité morale et de garantir l’égalité entre les citoyens devant la loi que certains croit pouvoir échapper du fait de leur position privilégiée.

Dans un élan de démocratie participative et présentative, il faut :

3. Rendre obligatoire le recours au referendum en cas de modification de la Constitution.

4. Accroître la participation des jeunes en politique et dans la lutte contre la corruption et des flux financiers illicites nécessite à la fois du courage et de l’intégrité. Il est donc fondamental de développer le courage et l’intégrité grâce à des programmes de développement personnel et de leadership transformateur destinés aux jeunes.

5. A l’image de la loi 09/2026 du 05 septembre 2016 fixant les quotas d’accès des femmes et des jeunes aux élections politiques et celui des femmes aux emplois supérieurs de l’Etat (Soit 30% de femmes dans leurs administrations respectives et 20% des jeunes sur le plan politique). Il conviendrait d’avoir une disposition légale afin de permettre aux jeunes de s’impliquer davantage dans les activités de commission et des agences indépendantes chargées de la lutte contre la corruption. Leur participation contribuerait à s’assurer que le point de vue transformateur des jeunes en matière de lutte contre la corruption soit effectivement pris en compte.

Sur le plan économique, il faut :

6. Combattre le communautarisme économique et imposer comme c’est le cas pour les grandes entreprises, favoriser l’embauche des nationaux dans les TPE, PME/PME avec en sus de l’exigence de transfert de compétences.

7. Favoriser l’accès aux marchés publics des PME/PMI à l’image du Small Business Act au Etats-Unis (loi du Congrès américain du 30 juillet 1953) afin de permettre aux entreprises de petites tailles de mieux se structurer et pénétrer le tissu économique local.

8. Permettre aux salariés de disposer d’un vote de défiance à l’égard des dirigeants des entreprises et des projets stratégiques ; et dans le même temps renforcer l’intervention des salariés contre les licenciements économiques à travers un droit de véto suspensif des comités d’entreprises. La préférence nationale doit être pour garantir un essor économique maitrisé et une identité économique compétitive à l’échelle des nations.

En fin sur le plan culturel, social et environnemental, il serait opportun de :

9. Soutenir l’enseignement de nos langues maternelles à l’école ainsi que la promotion de nos cultures, rites et traditions dans nos médias et dans la sphère publique.

10. Repenser le développement territorial de nos zones rurales en véritable modèle d’intégration économique et d’harmonie entre l’homme et la nature. Penser le progrès avec l’humain au cœur des investissements, gage des perspectives nouvelles vers des jours heureux.

Pour le Collectif des Jeunes pour la Patrie (CJP)
Le Secrétaire Général Adjoint, Aziz ODJIRE

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