"Les femmes jouent un rôle de premier plan dans la lutte pour la subsistance" Paulette Missambo

8 mars 20220
Partager

Paulette Missambo, Présidente de l’Union Nationale, a rendu hommage aux femmes et aux filles qu’elle a rencontrées le 10 février dernier sur les trottoirs des marchés de Libreville. C’est à l’occasion de la Journée internationale des droits de la Femme qu’elle a tenu à le faire .

En cette journée du 08 mars 2022, je voudrai rendre hommage aux femmes et aux filles que j’ai rencontrées le 10 février dernier sur les trottoirs des marchés de Libreville. Malgré de nombreux obstacles, elles s’investissent massivement dans l’économie populaire. Je me tourne également vers les femmes de nos villages, qui dépendent des ressources naturelles, mais qui développent des techniques et outils d’adaptation aux impacts des changements climatiques.

En effet, dans nos campagnes, les femmes jouent un rôle de premier plan dans la lutte pour la subsistance. Qu’elles optent pour la culture itinérante sur brûlis ou la mise en jachère, elles pratiquent une polyculture d’autoconsommation vivrière.

Ce sont aussi ces femmes qui pratiquent la pêche, en eau douce comme en eau saumâtre, au moyen de techniques telles que le barrage, la nasse ou l’épuisette. Ce sont également elles qui font la cueillette, c’est-à- dire la récolte des tiges, fruits, feuilles, graines et champignons qui servent aussi bien pour l’alimentation que la médecine traditionnelle ou l’artisanat.

Ces femmes portent souvent une responsabilité disproportionnée dans l’accès de leurs familles à l’eau et aux denrées alimentaires. La sauvegarde de leurs activités traditionnelles ainsi que l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail figurent au nombre des défis de notre époque, tant elles sont exposées aux aléas climatiques.

Véritable menace pour les populations rurales, les changements climatiques risquent de modifier leur mode de vie. Selon le Groupe intergouvernemental des experts sur le climat (GIEC), ces populations pourraient se retrouver confrontées à des problèmes tels que : la variation de la pluviométrie, les inondations, le changement des saisons agricoles, la modification des débits des cours d’eau, la perte de biodiversité...

Les pouvoirs publics doivent donc les aider à inventer des solutions innovantes ou à saisir les opportunités offertes par la communauté internationale. A cet égard, "L’égalité aujourd’hui pour un monde durable" est un thème qui nous interpelle.

Alors que le réchauffement planétaire préoccupe l’ensemble des dirigeants de ce monde, il est temps d’articuler lutte contre les changements climatiques et promotion des droits de la femme rurale. Si l’on espère mettre en œuvre des plans d’adaptation aux changements climatiques, il nous faut intégrer deux paradigmes : l’égalité des sexes et les droits des populations locales, en vue de la construction d’un avenir plus durable pour tous.

Je ne ménagerai aucun effort pour que l’Union Nationale soit aux avant-postes de ce combat de notre temps.

Fait à Libreville, le 08 Mars 2022
La Présidente de l’Union Nationale
Paulette MISSAMBO

Dans la même rubrique

0 Commentaire(s)

Poster un commentaire