Cours abrégé du veuvage traditionnel : la leçon du ministre d’Etat Lambert-Noel Matha à l’endroit des démolisseurs de nos coutumes et traditions locales

13 novembre 20220
Partager

Depuis le 03 novembre 2022, Lambert-Noël Matha honore avec dignité la mémoire de Marynella Désirée, la femme qu’il avait épousée en pays kota selon les lois de nos sociétés anciennes.

Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes,

Jusqu’à la veillée mortuaire du 11 novembre, le ministre d’État était strictement logé dans une chambre aménagée pour son veuvage. Il ne se présentait pas au salon de sa propre maison, il ne s’asseyait ni sur une chaise ni sur un fauteuil ; c’est un matelas qui lui servait de canapé-lit.

Peu importe le statut des visiteurs, le ministre ne se levait pas, ne tendait pas la main et ne parlait à personne, sauf cas de force majeur, mais toujours dans le strict respect du droit coutumier.

Les rares passants qui ont eu accès à sa chambre de veuvage avaient interdiction de lui adresser directement la parole ; deux personnes assises autours de lui avaient la mission d’échanger en son nom avec les gens.

C’est ainsi que le premier flic de la République a momentanément coupé les ponts avec ses devoirs professionnels et ses obligations politiques. Une autre façon de valoriser la femme en terrain conjugal, une manière d’enseigner par l’exemple les obligations du chef de famille dans le droit coutumier des peuples du Gabon.

Si un homme de sa dimension est capable de pleurer sa bien-aimée avec pudeur et solennité, pourquoi une femme moderne ne devrait-elle pas faire pareil pour son bien-aimé conjoint ?

Nos condoléances à la famille éplorée.

Libreville, le 13 novembre 2022
Philippe César Boutimba Dietha

Dans la même rubrique

0 Commentaire(s)

Poster un commentaire