3 détenues de la prison centrale de Libreville transférées à l’intérieur du pays

22 mars 20220
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Le 7 mars dernier, trois détenues incarcérées à la prison centrale de Libreville ont été transférées dans des différentes prisons de l’intérieur du pays. Ayant pris connaissance de cette affaire, l’Association SOS prisonnier condamne cette violation du règlement intérieur considéré comme abus de pouvoir de la part l’administration pénitentiaire.

SOS prisonnier s’est donné pour mission, de veiller au respect des droits de l’Homme pour les détenus du Gabon. Une nouvelle affaire des geôles de la prison centrale de Libreville fait grand bruit actuellement. Trois femmes MMA, NL et MBC ont respectivement été transférées à la prison centrale de Mouilla, Lambaréné et Tchibanga depuis le 7 mars 2022.

« La raison principale de ce transfert est due au mouvement d’humeur qui s’était passé au quartier des femmes en décembre 2021. Ces femmes ont été vues par l’administration pénitentiaire comme des meneuses de grève, pour revendiquer de meilleures conditions de détention » révèle SOS prisonnier.

Seulement, ni les détenues, ni les familles de celles-ci n’ont eu vent de ces transferts. La procédure de l’administration pénitentiaire est jugée comme une violation de l’arrêté 0018/ MJGS/CAB/ du 15 juillet 2014 portant règlement intérieur des établissements pénitentiaires en République gabonaise.

L’article 31 de cet arrêté stipule qu’en cas de non-respect des règlements, le détenu est prévenu de son infraction afin qu’il puisse se préparer pour sa défense et après enquête, le Chef d’établissement décide de sa comparution ou non devant la commission de discipline. Les sanctions suivantes peuvent être appliquées : avertissement, privation de recevoir les visites pendant 01 mois, transfert de la personne détenue dans un autre établissement pénitentiaire de haute sécurité.

Il semblerait que ces jeunes dames n’ont pas été traduites en conseil de discipline après l’infraction commise en décembre dernier. Pour SOS prisonnier, cela sonne plutôt comme un règlement de comptes. « Il s’agit plutôt d’un règlement de comptes, une sorte de punition qui de plus n’a pas été faite dans des normes légales pour des femmes qui avaient, à un moment, revendiqué avec les moyens d’expression qu’elles avaient, de meilleures conditions de vie en prison ».

Ces jeunes détenues incarcérées ailleurs n’ont personnes à leurs côtés désormais. Leurs familles présentes à Libreville n’ont toujours pas pu rentrer en contact avec elles. « SOS Prisonniers Gabon, condamne cette violation du règlement intérieur, cet abus de pouvoir de l’administration pénitentiaire et compte utiliser toutes les voies légales afin que cette mesure soit annulée  ».

LK.

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