PROJET DIGNITÉ : Muyissi Environnement facilite la contribution des communautés locales au dialogue national

5 décembre 20230
Partager

L’ONG Muyissi Environnement a lancé le projet DIGNITÉ en réponse à l’appel à contribution ouvert du 2 septembre par le premier ministre de la transition M Raymond Ndong Sima. L’appel à contribution, débuté le 2 octobre dernier, visait à recueillir les avis des Gabonais sur la situation actuelle du pays et à formuler des propositions de réformes. Le premier bilan de cet appel a démontré l’engagement actif des citoyens dans la construction d’un avenir démocratique.

L’appel à contribution a rencontré une participation significative de la population gabonaise. Au total, 17 245 contributions ont été déposées, dont 15 300 via le site internet MBOVA, et près de 4 500 sont allées directement au ministère de la Réforme des institutions.

Toutefois, face à l’absence de contributions des peuples autochtones et des communautés villageoises dépourvues d’internet, le Premier ministre Raymond Ndong Sima qui a généreusement accordé un délai supplémentaire de 30 jours, a souligné l’importance de garantir la représentation de tous les segments de la société.

L’ONG Muyissi Environnement avait pris la mesure des enjeux dudit appel en initiant le projet dignité
afin de collecter les contributions en se déplaçant dans les villes et villages sélectionnés dans son
périmètre d’action.

Les ateliers participatifs organisés du 4 au 11 novembre ont permis de recueillir les constats et propositions des populations urbaines, péri-urbaines et rurales, notamment à Fougamou, Doubou, Mamiengué, Mandilou, Memba (route Lebamba – Mimongo), Mimongo, Mouila, Muyamba (route Lebamba – Mimongo) et Ndende (regroupant des délégations des villages de Fera et Nanga).

Les thèmes abordés lors de ces ateliers participatifs ont couvert les aspects institutionnels, économiques, sociaux, ainsi que des modalités pratiques pour assurer la représentation de tous. Les échanges ont été enregistrés, retranscrits, et les contributions ont été consolidées avant d’être transmises au ministère chargé de la réforme des institutions.

Les participants ont évalué la situation politique, judiciaire, économique, sociale et environnementale du pays, soulignant un sentiment général d’échec des pouvoirs publics et de fragilité sociale.

Sur le plan politique, les participants ont exprimé des préoccupations sur l’absence d’alternance politique, le manque d’indépendance de la justice et des élections contestées. Au niveau institutionnel, des réformes sont demandées pour rendre les institutions plus représentatives.

Sur le plan économique, les gouvernements successifs sont concernés pour leur incapacité à créer des emplois stables, lutter contre la vie chère et diversifier l’économie. Les communautés riveraines des plantations d’Olam Palm Gabon ont exprimé des inquiétudes sur les conditions de travail et l’impact environnemental de la multinationale.

Les 150 contributions enregistrées comprennent des propositions qui touchent plusieurs aspects, notamment la réforme politique, la lutte contre la corruption, la priorisation des secteurs primaires, la redistribution des richesses, et des réformes dans l’éducation, la santé et l’environnement. Les participants soutiennent la démarche du gouvernement de transition et appellent à des réformes avant le retour au pouvoir des civils.

ONG Mouyissi Environnement

Dans la même rubrique

0 Commentaire(s)

Poster un commentaire