Tension/Gabon. Movaizhaleine : « …discuter comme au Ngozé »

26 décembre 20140
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Sensibles aux affrontements du weekend dernier à Libreville et à la forte tension sociopolitique actuelle, le célèbre groupe de rappeurs appel au dialogue.

Movaizhaleine, un groupe de rap gabonais, lance un appel au dialogue sur la scène politique actuellement sous tension à Libreville. Pour ces rappeurs très célèbres au Gabon, « le fantôme colonial » serait à l’origine des difficultés sociopolitiques que l’Afrique traverse et particulièrement leur pays. Ils s’invitent encore sur la scène politique avec un concept nouveau, le « ngozé », tiré des rites et traditions basés sur l’Iboga, la plante sacrée. Le ngozé serait une source de réparation, l’élément unificateur autour duquel les acteurs politiques trouveraient les solutions aux problèmes du Gabon : « … s’asseoir et parler comme nos ancêtres le faisaient dans le corps de garde ». Ainsi le groupe rejoint le représentant des nations unis à Libreville qui avait aussi invité les opposants et le pouvoir en place au consensus.

Très engagés, les textes de Movaizhaleine décrivent le quotidien de la population gabonaise et les comportements des politiciens. Dans leur dernier album, Lord Ekomie Ndong et ses amis ont dénoncé les détournements de fonds en Afrique et les violences des forces de l’ordre sur les manifestants qui revendiquent le bien-être et la démocratie. En 2012, le groupe fut primé aux Kora Awards grâce au titre « bi se fe », une chanson qui appelle au retour aux sources. Absents du pays depuis un bon moment, ils promettent d’être sur la scène nationale très prochainement.

Georges-maixent Ntoutoume

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